20/11/2012 — 12h00
ROME (NOVOpress) — L’Italie reconnaît la Coalition dite nationale d’opposition au régime de Bachar al-Assad comme « représentant légitime » du peuple syrien. Le président du Conseil, Mario Monti, l’a annoncé hier dans un entretien à la chaîne qatarie Al-Jazeera. Monti a précisé que l’Italie se préparait à accueillir un ambassateur de cette coalition, comme l’a déjà fait la France. Il a ajouté qu’il demanderait à l’Union européenne de fournir des armes aux rebelles.
L’homme de la Goldman Sachs est actuellement en tournée de trois jours dans les États du Golfe (il a commencé par le Koweit, avant de se rendre au Qatar). Il entend les persuader d’investir massivement dans l’économie italienne, en particulier dans le cadre de son vaste plan de privatisation du patrimoine public. Le gouvernement Monti s’est en effet fixé comme objectif, « selon un programme pluriannuel, des ventes de biens publics pour 15 à 20 milliards d’euros chaque année, soit 1% du PIB ». Comme l’écrit brutalement l’édition italienne du Huffington Post, le voyage de Monti « sert à vendre des morceaux d’Italie aux émirs et aux cheikhs désireux de placer les énormes profits tirés de la vente du pétrole ». L’engagement officiel de l’Italie en faveur des rebelles syriens fait vraisemblablement partie du marché.