13/11/2012 — 08h00
WASHINGTON (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Mit Romney a perdu d’assez peu en nombre de voix des Américains (47,9 % des voix pour Romney, 50,6 % pour Obama,), mais assez largement en nombre de grands électeurs (206 contre 332 pour Barack Obama) ce qui décide du résultat de l’élection. Cette différence est due au mode de suffrage indirect pour élire le président américain ; un candidat peut même perdre l’élection alors que c’est lui qui a le plus de voix, mais qu’il obtient moins de grands électeurs, cela s’est produit quatre fois dans l’histoire des Etats-Unis. Romney n’a pas pu vaincre dans les états clés, ceux qui assurent la victoire. C’est le cas dans les grands lacs, du Michigan à l’Ohio. Mais c’est aussi le cas en Virginie.
Barack Obama perd 8 millions d’électeurs par rapport à sa première élection comme président en 2008, alors qu’il est exceptionnel dans l’histoire américaine qu’un président remporte un deuxième mandat avec moins de voix que lors de sa première élection.
Peut-on parler d’un vote ethnique ?
59% des blancs ont voté Romney contre 39 % pour Obama. Mais 93% des Afro-Américains, 71% des hispaniques et 69% des juifs ont voté Obama. La défaite de Romney est celle des blancs et la victoire d’une coalition noire, hispanique et d’intellectuels juifs et sans religion. Une coalition qui ressemble étrangement à celle qui est pensée par le principal cercle de réflexion socialiste Terra Nova, pour la France.
Que va devenir le parti républicain ?
John Boehner représentant républicain de l’Ohio et président de la chambre des représentants est le leader intérimaire d’un parti républicain pour le moment dominé par les représentants du Tea Party et les évangélistes.
D’autres personnalités républicaines pourraient se retrouver en première place en 2016. Le gouverneur de Floride, Jeb Bush, ou le sénateur du même état de Floride, Marco Rubio. Parmi les étoiles montantes : le colistier de Mit Romney pour le ticket républicain. A 42 ans, M. Ryan est la figure de proue de la nouvelle génération de républicains. Il devra décider de s’engager dans des compromis avec les démocrates ou maintenir une ligne conservatrice pour relever le défi de 2016. Les républicains qui dominent la chambre des représentants ont encore leur mot à dire, mais la démographie et l’immigration jouent contre eux.
Photos. Barack Obama, crédit photo Erin A. Kirk-Cuomo, domaine public. Mitt Romney, crédit photo Gage Skidmore, licence CC. Via Wikipédia.