Ayrault et les LGBT : une vieille histoire d’amour et d’argent

11 novembre 2012 | Société

Homosexualité et Socialisme à la Gay Pride nantaise. Côté finances, ça roule. Crédit photo : C. Lanseria, NOVOpress (cc).

11/11/2012 – 14h30
NANTES (NOVOpress Breizh) –
Le Premier ministre a présenté mercredi dernier le projet de loi sur le mariage pour les homosexuels, dénommé « mariage pour tous ». Maire de Nantes, Jean Marc Ayrault a entretenu pendant 15 ans d’étroites relations politiques et financières avec la frange la plus politisée et militante de la « communauté gay  » locale.  Récit.

LGBT : ce sigle un peu barbare nous vient des USA, comme le terme « gay » désormais utilisé pour désigner les homosexuels. Un Centre « Lesbien, gay, bi, trans » (LGBT) existe donc à Nantes depuis 1997. C’est en effet cette année là que Jean-Marc Ayrault aurait eu « le déclic » selon le mot du président du Centre LGBT. Dans la cité des ducs de Bretagne, reconnait celui-ci, les associations LGBT n’ont jamais eu à se plaindre de leurs rapports avec le futur Premier ministre : « Nous avons une très bonne relation avec lui ». Un soutien qui s’est immédiatement traduit par des subventions pour financer un local et un permanent. « Très à l’écoute des “trans” », Jean-Marc Ayrault n’a jamais manqué de faire connaître son soutien aux différentes manifestations LGBT comme la « Gay pride » qui bénéficie à Nantes d’un affichage officiel de la Ville.

Que représente le Centre LGBT de Nantes ? Le nombre de ses adhérents demeure inconnu et ne figure pas sur le rapport moral 2011/2012 mis en ligne sur son site internet. Revendiquant 700 visites par an et 1.700 passages à sa permanence, il se définit comme une « ruche associative » comprenant 19 associations parmi lesquelles : « Lesbiennes et Gays du Quai d’Orsay » , « Bears et Cie », « les Dérailleurs », « Flag ! », « Gay randonneurs » et « Gai motoclub » (tiens l’orthographe change), « Nevermind », « Open minded », « Tribades », « David et Jonathan » pour les chrétiens, et bien sûr « Homosexualités et socialisme » pour les militants (es) du PS…

Côté finances, ça roule : « Nous avons fait le tour des collectivités … et nous avons réussi à augmenter nos subventions ». Il est vrai qu’en 2010 celles-ci représentaient plus de 90% du budget du Centre, encore loin du  très médiatique mouvement  parisien ACT UP fort de 150 adhérents et financé, selon l’Observatoire des subventions, à hauteur de près de 5.000 euros pour chacun par les collectivités d’Île-de-France selon l’observatoire des associations. De quoi faire des jaloux !  Pour le nouveau local, «  merci à la municipalité et au conseil général de Loire-Atlantique qui nous ont épaulé dans cette démarche ». Local qui fut inauguré en présence d’Ayrault alors député-maire, Philippe Grosvalet président du conseil général de Loire-Atlantique et Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays-de-la-Loire, « un évènement institutionnel destiné à faire découvrir le Centre LGBT à nos partenaires financiers » (sic).

« On va avoir un Premier Ministre LGBT friendly ». Le 15 mai dernier, le Centre LGBT de Nantes pouvait donc se féliciter, après les élections législatives,  de « l’alternance politique majeure pour la mise en œuvre d’une partie de nos revendications ». Citons : «  La reconnaissance du genre en droit français et la légalisation de la procréation médicale assistée, promesses électorales que nous voulons voir appliquées dans les faits ». La majorité socialiste est prévenue.

Ces relations étroites sur le plan politique étaient déjà concrétisées sur le plan local  et départemental par l’entrée au conseil municipal de Nantes en 2007 dans l’équipe Ayrault  du « vert » tendance EELV Pierre-Yves Le Brun, alors président du Centre gai et lesbien, qui se vit charger – cela ne s’invente pas – «des pratiques culturelles émergentes ».  L’intéressé est demeuré administrateur du Centre nantais, où il siège à côté du conseiller régional Laurent Martinez, qui en est  trésorier adjoint, un  « vert » aussi mais de tendance CAP 21, le parti de Corinne Lepage. Sans oublier Aline Chitelman, autre conseillère municipale nantaise « chargée de la lutte contre de l’homophobie et du suivi des associations LGBT ». Comme le rappelle le centre LGBT,  « Nantes est vraiment un modèle ».

Nul doute les impôts locaux des contribuables nantais sont bien utilisés. On peut citer entre autres activités du centre LGBT : « Sors ta moumoute ! », un projet de lutte contre les discriminations de genre et le « Kiss in » devant la cathédrale car « le bisou est universel » (!). Toutes activités à forte valeur culturelle ajoutée qui justifient amplement, aux yeux de Jean-Marc Ayrault, l’octroi de subventions conséquentes.

Gorgés de subventions, les lobbys homos, qui ne représentent qu’une poignée de militants, cherchent à mettre en place « le nouvel ordre sexuel » théorisé par le psychiatre Serge Hefez. Pour ce tenant de la théorie du gender, chouchou de toute la classe médiatique, l’enfant n’a bien entendu pas besoin d’un père et d’une mère. Idiots utiles d’un capitalisme qui ne vise qu’à créer des super consommateurs, sans racines, interchangeables et  jamais réfrénés par quoi que ce soit,  ces lobbys ne pouvaient donc que s’entendre avec le mondialiste Jean-Marc Ayrault, adepte du libre échange et de la « diversité » sous toutes ses formes. Tout se tient.

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