Mes chers amis,
Les 3 et 4 novembre prochains, le mouvement identitaire français tiendra sa convention nationale à Orange. Ses militants seront appelés à dresser le bilan de dix années d’action militante et à envisager les luttes à venir.
L’avenir, c’est d’abord les élections locales de 2014. Comme chacun le comprend, la reconquête de la France passe avant tout par ses territoires, notamment ruraux. Dans cette perspective, le Bloc identitaire avait pris l’initiative de me convier à une table ronde consacrée à la question de l’« union des droites ».
(…) je souhaite profondément que les patriotes s’unissent en 2014. Dans chaque village et canton de France, il doit y avoir un candidat pour défendre nos valeurs. Nos forces militantes doivent être mises en commun pour vaincre la gauche. Nous devons également mener ensemble la bataille culturelle à l’école, à l’université, dans la fonction publique et partout où cela est nécessaire (…)
J’avais d’abord accepté sans trop me poser de questions, agréablement surpris par l’ouverture d’esprit de gens que les médias n’hésitent pourtant pas à diaboliser sans vergogne. Si je compte un certain nombre de désaccords avec les identitaires, notamment sur le fédéralisme européen et en matière économique, je partage néanmoins des valeurs et des préoccupations avec eux. Parmi ces valeurs, la fierté d’être Français évidemment, mais également la détermination à défendre la civilisation européenne face au phénomène communément appelé « islamisation ».
Devant l’importance de ces enjeux identitaire et culturel, j’étais enthousiasmé à l’idée que ma venue puisse initier – au moins symboliquement – une future union des droites. Je pense que les Français ont bien pris conscience que leur pays est en train de sombrer, et les jeunes observent souvent ce cruel spectacle depuis le premier rang. De spectateurs impuissants, un certain nombre d’entre eux ont décidé de devenir des combattants. Et du premier rang, ils sont montés en première ligne. Ils militent dans diverses associations, divers partis politiques, mais tous partagent le même idéal, celui de la France éternelle, et la même espérance, celle de préserver leur patrie et leurs identités.
Au regard de la situation actuelle à l’UMP, je n’ai pas jugé opportun d’accepter cette invitation qui m’avait pourtant grandement honoré. J’aurais de toute évidence risquer l’exclusion si jamais mon nom avait fuité, sans parler de l’embarras médiatique dans lequel se seraient retrouvés les leaders politiques avec lesquels je travaille au quotidien.
Quand d’autres s’exposent à l’amende voire à la prison quand ils osent exprimer certaines vérités contraires à la pensée régnante ou seulement aborder quelques sujets tabous, je me serais risqué au bannissement de mon propre parti sous la pression des nouveaux inquisiteurs. Certains diront que j’ai manqué de courage, je ne suis certainement pas le mieux placé pour en juger. Mais je pense sincèrement qu’un éventuel lynchage en place médiatique orchestré par la caste du politiquement correct n’aurait été que contreproductif. J’ai bon espoir qu’un jour prochain ma venue ne pose plus autant problème. Pour l’heure, je m’attèle à ne pas compromettre l’union de droites, qui bien qu’embryonnaire, connaît de belles perspectives d’évolution.
Je crois cette union possible, parce que j’observe de l’intérieur l’UMP faire sa propre révolution intellectuelle, poussée par ses militants et ses sympathisants. Il y a quelques mois encore, qui aurait pu croire que la suppression de l’AME soit même évoquée, l’islamisation de certains quartiers (et ses pains au chocolat) dénoncée ou bien encore le racisme anti-blanc reconnu ? Il ne s’agit pas seulement de déclarations électoralistes dans le cadre de la campagne interne, j’ai bien vu que les dirigeants de l’UMP ont entendu l’appel du peuple de France qui se meurt. La politique de l’autruche est terminée, la droite institutionnelle semble désormais prête à écouter le pays réel et croyez bien que j’en suis ravi. C’est sans aucun doute une avancée fragile, c’est pourquoi je contribue avec d’autres à la consolider.
En tout état de cause, je souhaite profondément que les patriotes s’unissent en 2014. Dans chaque village et canton de France, il doit y avoir un candidat pour défendre nos valeurs. Nos forces militantes doivent être mises en commun pour vaincre la gauche. Nous devons également mener ensemble la bataille culturelle à l’école, à l’université, dans la fonction publique et partout où cela est nécessaire. La reconquête passera par la France des clochers, mairie après mairie, région après région, mais il ne faudra pas sous-estimer la bataille des idées. Il nous faut construire ensemble une contre-culture, créer nos propres médias parallèles, publier nos propres ouvrages, organiser nos propres conférences, établir de nouveaux lieux de diffusion de la connaissance.
Tout cela est possible si l’union des patriotes a lieu. Nous sommes responsables devant l’Histoire, nous avons un devoir de résistance, nous devons lutter, nous devons tout tenter avant qu’il ne soit trop tard. Soyons les contre-révolutionnaires de notre temps et jurons d’être vainqueurs quel qu’en soit le prix personnel. « Content, je perdrai la vie, je m’en fous, j’aurais vaincu . Quand on meurt pour la patrie . N’a-t-on pas assez vécu ? ».
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