Parce que nous ne voulons plus subir. Parce que notre révolte est légitime. Parce que nous ne voulons plus voir notre peuple vivre dans la misère imposée par le capitalisme et la peur imposée par les bandes ethniques. Parce que nous avons l’âge de tous les défis et une immense responsabilité face à l’histoire. Parce que nous voulons, comme chaque peuple en a le droit, vivre sur notre terre selon notre identité.
Nous avons fait le choix de la résistance !
Nous serons présents partout où notre combat l’impose, parmi les jeunes travailleurs, dans les lycées et facultés, dans les agences ANPE, dans les concerts et surtout dans nos rues, ces rues que nous refusons de voir offertes au règne de la violence !
La solidarité guidera notre action. Solidarité combative s’il le faut, nous ne tolèrerons pas de voir des jeunes Français traités en étrangers sur leur sol.
Que ce soit face aux multinationales, face aux institutions corrompues ou face à la racaille, les Jeunesses Identitaires feront bloc !
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Relisant voici quelques jours, avec un brin de nostalgie, ce manifeste des Jeunesses Identitaires que j’ai écrit voici 10 ans maintenant, je me demandais si j’étais resté fidèle à la promesse de mes 20 ans.
Eh bien, oui ! Je peux répondre oui, avec certitude et assurance !
Est-ce que nous avons su – aussi – faire partager cette promesse et faire éclore de nouveaux serments au coin des feux de camp ? Je réponds là encore oui, et avec encore plus de certitude et d’assurance !
Ces 76 garçons et filles de Poitiers – et les 4 qui aujourd’hui ne peuvent être parmi nous parce qu’ils paient pour leur insoumission, je vous demande d’ailleurs de penser à eux comme moi en faisant ce modeste discours devant vous, je pense à mon frère Benoît bien sûr et le salue d’ici en votre nom à tous je crois, mais je pense aussi à ceux qui à défaut d’être mes frères de sang sont mes frères d’armes Maxime, Alban, Julien ! – ces 76 garçons et filles de Poitiers m’ont démontre par leur action que tout cela n’avait pas été vain ! Et que si demain, je devais m’en aller vers d’autres horizons ou même vers l’autre monde ce serait le cœur léger, et je peux ainsi dire en paraphrasant le Che « Qu’importe où me surprendra la mort, pourvu que mon cri de guerre soit entendu ! »
D’où venons-nous ? Qu’avons-nous fait ? Où en sommes-nous ? C’est bien à ces interrogations que l’on doit répondre, si l’on veut continuer d’aller vers un ailleurs que nous construisons sans cesse, bataille après bataille, ensemble. Vous et moi, vous et nous. Moi avec vous et parmi vous.
Certains d’entre-nous sont issus de la droite radicale, et c’est de ces rivages – parfois peu verdoyants – que nous avons largué les amarres voici 10 ans. Notre flotte corsaire, avide de piraterie politique, en est désormais loin. Et c’est en soi déjà une première satisfaction !
Au cours de ces 10 années, nous avons connu quelques échecs mais aussi beaucoup de réussites. Surtout, nous avons construit, bâti, inventé, créé. En cela, nous avons été fidèles à l’essence même de qui fait la spécificité de l’âme européenne.
Nous avons pensé pouvoir construire un parti – au sens strict du terme – et c’est ici-même en 2009 que nous l’annoncions. Je le dis sans ambages : nous nous sommes trompés. Fondamentalement, profondément, philosophiquement et même presque génétiquement, nous ne sommes pas faits pour cela.
En revanche, nous avons su construire un mouvement, c’est-à-dire une force en action, avec sa dynamique propre, sa vie, sa pulsion.
Cela à travers toutes les formes que notre engagement recouvre.
> Nous avons su rassembler sans doute, bon nombre des garçons et des filles, des hommes et des femmes les plus lucides, intelligents, et courageux, de notre peuple.
> Nous avons su les unifier dans une communauté, une fraternité. Et même dans plusieurs fraternités ! Car unifier n’est certainement pas uniformiser. Et ainsi je sais qu’il existe à côté de nos fraternités locales – le clan des rebelles Niçois, celle des Gones de Lyon, celle des Apaches de Paris -, à côté de cette fraternité et de ce clan des jeunes identitaires soudée à travers les camps d’été, une même fraternité au sein de l’équipe faisant vivre et tourner le Bloc Identitaire.
> Et à travers nos idées et concepts, nos méthodes tout autant qu’avec notre style et notre esthétique ; nous avons créé une école ! Les identitaires, souvent imités, rarement égalés… Nos mots et nos codes ont souvent été repris, parfois travestis.
Certains – et notamment nos camarades journalistes – ont tendance à ne considérer les identitaires qu’à travers les « coups ». Les interdictions de concerts de Sniper (vous vous rappelez ceux qui chantaient « la France est une garce » !), notre campagne aux côtés des SDF de notre peuple, le fameux apéro saucisson-pinard ou encore – bien sûr – Poitiers tout récemment.
C’est faire l’impasse sur tout ce travail quotidien, sur tous les contacts noués, les amitiés créées, les réseaux tissés. C’est faire l’impasse aussi sur un réel travail d’élaboration intellectuelle tout au long de ces 10 années.
Puisqu’il faut mettre des mots, affichons clairement notre stratégie : nous voulons faire émerger à travers la diffusion d’une contre-culture contestataire établissant de nouveausx rapports culturels et idéologiques une contre-société alternative pouvant jouer le rôle d’une contre-pouvoir identitaire.
Les identitaires sont CONTRE-CULTURE, CONTRE-SOCIETE, CONTRE-POUVOIR.
Pour tout cela, nous avons développé des outils, convaincus que nous sommes qu’à chaque objectif doit correspondre un organe. Et même une équipe.
Je le dis, et l’explique donc, à tous ceux qui ne comprendraient pas pourquoi les identitaires ne sont pas un parti comme les autres, qui se disent qu’au fond ce serait « plus simple » si tout était regroupé dans le Bloc Identitaire et puis marre, basta.
Ce n’est pas comme cela que nous fonctionnons. Non pas par snobisme, mais parce que nous pensons, je crois même pouvoir dire que nous savons, qu’aujourd’hui un mouvement à vocation révolutionnaire ne peut pas fonctionner comme cela.
Oui, le mouvement identitaire c’est ce pilier central – réseau et organisation de défense des Français de souche européenne, lobby même – qu’est le Bloc Identitaire.
Oui, le mouvement identitaire c’est cette jeunesse qui monte en première ligne avec Génération Identitaire. Cette jeunesse qui commande à la jeunesse, qui prend ces décisions et les assume.
Oui, le mouvement identitaire c’est ce laboratoire idéologique et culturel qu’est l’association Les Identitaires.
Oui, le mouvement identitaire ce sont les maisons de l’identité, ces lieux où l’on refait un peuple.
Oui, le mouvement identitaire ce sont des initiatives politiques, électorales, locales.
Oui, le mouvement c’est une galaxie d’associations œuvrant sur tous les terrains, partout où l’étendard de l’identité peut-être planté.
Oui, le mouvement identitaire c’est un label musical et une maison d’éditions.
Oui, le mouvement identitaire c’est tout cela et encore plein d’autres choses. Et ce sera demain encore 1.000 formes à inventer et 1.000 terrains à investir.
Et c’est pour tout cela, à travers toutes ces énergies confluentes, à travers cette dynamique de lutte totale contre le système à tuer les peuples ; c’est pour tout cela que cette Convention a été un formidable succès, que nous avons accueilli au long de ces deux journées plus de 800 personnes !
Parce que chez nous, chacun sait qu’il peut trouver sa place sur la ligne de front, chacun sait qu’il trouvera un moyen de participer à la lutte. Selon ses capacités, ses possibilités, ses envies.
Je viens de parler de ligne de FRONT, et ce mot, je le sais, en lui-même porte certainement une résonnance particulière à vos oreilles.
Je le disais hier, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, encore moins refuser d’analyser les réalités telles qu’elles sont.
Allez-y messieurs les journalistes, vous l’aurez compris, il faut recommencer à être attentifs à ce que je vais dire…
Pendant ces 10 années, nous avons eu à côté de nous une ombre, plus ou moins grosse selon les périodes (et même parfois sacrément maigre, car la vie politique et parfois compliqué, même pour les « grosses machines »). Je parle bien entendu ici de l’ombre du Front National.
Nous avons eu droit à de sacrées séances de « je t’aime, moi non plus », et je n’en ai pas toujours été le dernier acteur ! Je garde encore des traces du petit match de boxe télévisé avec Jean-Marie Le Pen, dans lequel nous ne nous étions pas épargnés, ce n’est rien de le dire…
Pour autant…
Est-ce que c’est à nous qu’il appartient de freiner – ou combattre même – aujourd’hui cette avancée du Front National derrière la locomotive Marine Le Pen ? Sincèrement je ne le crois pas.
Est-ce qu’il nous revient – tout au contraire d’irriguer ce parti, de chercher à influer, de défricher le terrain et d ouvrir les nouvelles lignes de front idéologiques ? Certainement ! Et si d autres s’y engouffrent après nous, comme toujours nous dirons tant mieux ! Car l’esprit partisan ne fait pas partie de notre façon d’être.
Nous sommes si éloignés de l’esprit partisan, que lorsque nous avons voulu être un parti « classique », nous n’y sommes pas parvenus. Parce que l’on ne peut devenir que ce que l’on est. En politique, on ne se travestit pas, on ne se déguise pas. Ou pas longtemps.
La voie était étroite, nous l’avons tentée car ns pensions que personne ne nous représentait correctement. C’est toujours exact d’ailleurs, mais il faut le dire aussi, depuis 2009 des choses ont changé.
Un Front National rénové est apparu, avec lequel des discussions ont existé, existent, existeront. Qu’il soit parfait ? Certainement pas. Qu’il soit identitaire ? Pas totalement bien entendu. Que certains ne nous y aiment pas ? C’est en général réciproque !
MAIS le FN de Marine Le Pen apparait aux yeux de nos compatriotes comme une force de préservation de leur identité. Le FN n’est pas identitaire, certes, mais le vote FN est profondément un vote identitaire ! Le FN n’est pas révolutionnaire, certes, mais le vote FN est en partie un vote révolutionnaire ! Il est en tout cas vécu comme cela par nombre de nos compatriotes.
Alors 10 ans c’est un cycle, et peut-être qu’au bout d’un cycle il est bon de revenir à ses racines. Au bout d’un cycle, on trouve à la fois un point d’arrivée et un point de départ.
En 2002, nous nous affirmions complémentaires du FN. N’est-il pas temps à nouveau – et c’est certainement d’ailleurs davantage possible aujourd’hui, au vu de notre évolution, de celle du FN, et de celle de notre pays – n’est-il pas temps à nouveau de nous réaffirmer comme complémentaires et non concurrents ? Comme un ami. Un ami vous conseille parfois, vous critique aussi, pour vous faire avancer. Il est souvent le seul à vous dire certaines vérités, celles qui dérangent. Il arrive même que l’on s’engueule avec un ami.
Et puis, après tout, alors que hier matin des représentants de formations de la droite ont dialogué avec nous et que des contacts existent – à la base, avec des responsables, élus, cadres locaux de l’UMP – pourquoi ne pas affirmer aussi que ns pouvons être ce trait d’union au sein de ce que des politologues appellent désormais « la droite identitaire ». Ce qui est sans doute un terme quelque peu abusif, mais retraçant tout de même une certaine réalité…
Complémentaires et pas concurrents, participatifs et non partisans.
Sur des campagnes comme « Hollande n’est pas mon président », comme celle pour la libération de Papy Galinier avant, comme celle pour en finir avec l’hypocrisie de la loi soi-disant antiraciste Pleven aujourd’hui nous savons que nous avons, et donc pouvons, rassembler au-delà des étiquettes car le clivage central aujourd’hui c’est bien celui de l’identité !
C’est sans doute cela que les politologues cherchent à illustrer dans cette idée de « droite identitaire ». Le clivage aujourd’hui est bien là. Ce fut largement le cas lors de la dernière élection présidentielle comme Simon Charles vous l’a si justement rappelé hier, rappelant que 93% des musulmans s’étaient prononcés pour le candidat de la gauche en mai dernier. Date qui marquera certainement l’entrée dans une nouvelle ère, que j’ai qualifiée d’ethno-politique. Où quand la démographie rattrape la démocratie…
On ne le répétera jamais assez : si l’une des questions majeures du XXème siècle a été le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, LA question centrale de ce siècle est bien le droit des peuples à demeurer eux-mêmes.
Nous avons appris de ces quelques années que notre vocation n’est pas de n’être qu’un PARTI, mais bien – et réaffirmons le avec force – d’être un aiguillon, d’être des éclaireurs, d’être des éveilleurs de peuple. Des allumeurs de flambeaux dans la nuit que traverse notre civilisation.
Le Front National se satisfait aujourd’hui de ces résultats corrects aux élections (même si l’on pourrait là aussi discuter et regarder les choses dans le détail, mais là n’est pas le propos du jour, et là n’est pas non plus notre fonction).
Mais le Front National, ces responsables, doivent prendre conscience qu’ils ne suffisent pas ! Le Front National, parti avec les contingences que cela sous-tend, engagé à 100% (si ce n’est plus) dans la voix électorale avec les obligations que cela sous-entend… le Front National ne suffit pas ! Le Front National ne peut pas tout faire, et j’ajouterai même en faisant preuve d’un peu de compréhension que le Front National ne DOIT pas tout faire.
Il faut qu’existe à côté du Front National, mais aussi à côté de cette frange de l’UMP qui – on le sent bien – aimerait aller un peu plus loin et franchir le Rubicon. A l’italienne justement ! Il faut qu’existe dans la vie politique française un mouvement continuant de défricher les idées et les concepts ; un mouvement capable de mettre la jeunesse en action, et d’assurer la formation de ses meilleurs fils et filles ; cela, sans les pesanteurs d’un parti.
Le camp patriotique a besoin qu’existe un mouvement d’action et d’influence au cœur même de la société, lançant des débats par-delà les clivages partisans.
Je vous le dis avec force mes amis, et je le dis aussi aux militants, ou sympathisants du FN ou d’autres formations présents dans la salle, comme je le dis à travers vous aux dirigeants patriotes : le rôle des identitaires est bien d’incarner cela.
Non pas d’ailleurs, tant « à côté » des autres formations politiques, mais devant : nous sommes la Première Ligne ! Comme celle des Spartiates aux Thermopyles. Celle qui peut-être prend les risques et donc les coups, mais permet la victoire…
Dans un peu plus d’un an auront lieu les élections municipales ; je vous ai suffisamment longuement entretenu à ce sujet hier pour résumer aujourd’hui ma pensée : il est impératif que les identitaires fassent leur entrée dans les conseils municipaux ! Par tous les moyens possibles.
Allant au bout de ce sujet : est-ce que nous devons permettre, accepter, encourager des identitaires – des personnes issues de nos rangs, formés à notre école – à participer à des initiatives de rassemblement et notamment au Rassemblement Bleu Marine, à être candidats sous ses couleurs ? Eh bien pourquoi pas! Nous savons suffisamment bien les différences et les divergences qui nous séparent du Front, nous savons aussi qu’il est aux yeux de nos compatriotes conscients de cette nécessité, la nécessité de reconquête, perçu comme la principale force de résistance. Nous appartient-il encore et toujours de mettre en avant nos différences ou de au contraire de discerner ce qui peut nous rassembler?
Comme nous l’avons fait hier avec Riposte Laïque (et Dieu sait, tout autant que Pierre Cassen je crois, que c’est loin d’être ma ligne) ; comme nous l’avons fait avant-hier avec le MNR lors des municipales de 2008 ; comme nous l’avons fait SURTOUT voici 10 ans en 2002 lorsque – ensemble – des activistes estudiantins, des régionalistes, des patriotes passés par le FN et le MNR, des nationalistes-révolutionnaires, des maurrassiens, des personnes issues de l’écologie radicale et même de l’ultra-gauche ont lancé ensemble le mouvement identitaire !
Comme alors je considère toujours qu’une barricade n’a que deux cotés. Et je le dis à Steeve Briois, à Jacques Bompard, à Marine Le Pen, à Christian Vanneste et à tous ceux qui voudront bien entendre cette voix : nous sommes du même coté de cette barricade !
Vous êtes en uniforme et nous sommes une armée irrégulière, vous opérez selon les conventions, alors que nous avons opté pour la guérilla. Mais nous menons la même bataille face aux mondialistes, au rouleau compresseur global, à l’uniformisation… et nous sommes du coté des peuples en lutte, des racines, de la mémoire, de la liberté et de l’identité, de l’identité!
Je vous le dis et le répète chers amis œuvrez là où vous pouvez être utiles : au Bloc Identitaire, au sein de Génération Identitaire, auprès de l’association Les Identitaires pour mener le combat des idées, intégrez et créez des associations, des comités de quartier, et dans les facs militez avec l’UNI si cela vous parait utile et nécessaire, et si vous le souhaitez, et si cela est utile, alors rejoignez des listes de rassemblement pour les élections municipales !
Car nous ne sommes pas une carte d adhèrent mais un peuple, car nous ne sommes pas un groupuscule mais une communauté, car nous ne sommes pas un parti mais une phalange grecque ! Et cette phalange doit se déployer partout où cela est utile et nécessaire, partout où la défense de notre identité le réclame. Ensemble, partout où cela est nécessaire, continuons de faire bloc quelle que soit la nature et le lieu de notre engagement en ouvrant la voie et en indiquant la direction : Direction Reconquête ! Pour nos fils et pas nos père, pour la révolution identitaire : Direction Reconquête !
Crédit photo : Teddy Horlait