Didier Deschamps en a assez de la « génération pourquoi »

31 octobre 2012 | Sport

01/11/2012 – 10h00
PARIS (NOVOpress) – L’affaire M’Vila/Mavinga aujourd’hui et les scandales Zidane, Anelka, Nasri ou Ben Arfa dans un passé récent, ont confirmé la tendance : de nombreux joueurs ont importé au sein de l’équipe tricolore et dans leur club une « culture racaille » outrancière, née dans les banlieues de l’immigration : refus de l’autorité, affrontement avec les supporteurs, arrogance, insultes, prosélytisme religieux… le tout sur un air de rap.  C’est cette métamorphose multiculturelle de la planète football que Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, vient d’aborder dans un entretien croisé avec Philippe Saint-André, son homologue du rugby, accordé à l’AFP.

L’ex-coach de l’Olympique de Marseille revient sur la virée nocturne de M’Vila et Mavinga au Havre. « Des sorties, il y en a eu à notre époque. Mais faire une sortie entre deux matches, en sachant que tu dois te qualifier le mardi. Et que tu es au Havre, à deux heures de Paris pour y aller et deux heures de retour… Même dans le pire des scénarios, tu te dis que c’est pas possible. Comment tu peux imaginer faire quatre heures de voiture pour aller à Paris dans une boîte aux Champs-Élysées, avec les risques que ça comporte ? Mais comment c’est possible ? C’est hallucinant. Je ne sais pas ce qui peut leur passer par la tête ».

Didier Descamps évoque aussi la mentalité de cette génération métissée : « Il y a des valeurs, cette notion de groupe, de respect. Mais il y a un refus… C’est la génération why : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi entraînement à 15 h 00 et pas à 14 h 30 ? Et pourquoi ? Mais pourquoi tout le temps pourquoi ? Fais ! », se lasse l’entraîneur des Tricolores.
Ce n’est pas en capitulant devant de tels comportements, comme vient de le faire le Stade Rennais avec ses deux joueurs, que les choses vont s’arranger.

Crédit photo : mustapha ennaimi, via Flickr, (cc).

Novopress est sur Telegram !

Newsletter

* champ obligatoire
« Novo » signifie, en latin, « renouveler » ou encore « refaire ». Novopress se donne comme objectif de refaire l’information face à l’« idéologie unique ». Mais ce travail de réinformation ne peut pas se faire seul. La complémentarité entre les différentes plateformes existantes doit permettre de développer un véritable écosystème réinformationnel.