29/10/2012 — 16h00
PARIS (NOVOpress/Bulletin de Réinformation) — Mercredi dernier, le médiateur mandaté par l’ONU, Lakhdar Brahimi (photo), annonçait qu’il avait obtenu du régime syrien comme de ses opposants une trêve à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd Al‑Adha. Celle‑ci devait commencer vendredi et durer quatre jours. Elle n’aura finalement duré que quelques heures.
Qui y a mis fin ?
Les media de l’oligarchie faisaient leurs gros titres samedi avec des frappes aériennes, celles-ci étant bien entendu, le fait du régime en place. Mais certains, par exemple Radio France internationale, reconnaissaient que les frappes en question avaient suivi un attentat à la voiture piégée perpétré vendredi matin à Damas et d’autres attentats dans d’autres localités. Dans un communiqué, le régime de Bachar el‑Assad se défend également d’avoir rompu la trêve en premier « Pour le deuxième jour, les groupes terroristes continuent de violer de manière flagrante le cessez‑le‑feu annoncé et respecté par le commandement de l’armée ». Damas promet en conséquence que « l’armée continuera de traquer ces groupes terroristes responsables des violations et de faire face avec fermeté à leurs actes criminels ».
Comment la situation pourrait‑elle évoluer ?
Aujourd’hui, deux camps s’affrontent, soutenus chacun de leurs côtés à la fois par des puissances régionales et par des puissances mondiales. Le médiateur de l’ONU, ancien ministre algérien des Affaires étrangères, a pris la suite de Kofi Annan dont la mission avait échoué.
Lakhdar Brahimi semble jouer sur deux tableaux : d’un côté, il tente de convaincre la Chine et la Russie de cesser de s’opposer à une intervention onusienne. De l’autre, il voudrait selon un diplomate « persuader les Etats clés du Moyen‑Orient de ne pas fournir d’armes aux rebelles ». Le dénouement de cette guerre civile semble encore éloigné.
Crédit photo : TheElders, via Flickr, (cc).