Faits & Documents n°344 du 15 au 31 octobre 2012. Portrait : Le Siècle

18 octobre 2012 | France, Politique

Le nouveau numéro de Faits & Documents du 15 au 31 octobre 2012 vient de paraître, avec les biographies des nouveaux membres du club Le Siècle (première partie). Extrait.

Unique club d’influence réelle en France, le club le Siècle a recruté au cours de ces derniers mois une vingtaine de membres d’après les listes secrètes que nous avons récupérées. Voici donc les biographies de ces nouveaux membres et membres invités qui appartiennent désormais au « cœur du pouvoir ».

Faits & Documents n°344 du 15 au 31 octobre 2012. Portrait : Le Siècle

Faits & Documents n°344 du 15 au 31 octobre 2012. Portrait : Le Siècle

David Azema. Président d’agence publique, né le 22 novembre 1960 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il est le fils de Jacques Azéma, universitaire, et de Catherine David. Licencié en droit et ancien élève de Sciences-Po Paris, cet énarque (promotion Fernand Braudel, 1985-1987) a intégré la Cour des comptes comme auditeur en 1987, et en est devenu conseiller référendaire en 1991. Chargé de mission auprès du directeur général de la police nationale (François Roussely, puis Bernard Grasset) en 1991, il rejoint le cabinet de Martine Aubry, ministre du Travail, comme conseiller technique (1991-1992), puis sera directeur adjoint, et enfin directeur de son cabinet (1993). En 1993, juste avant le retour de la droite au pouvoir, cet homme de gauche rejoint la SNCF, devenant rapidement conseiller de son président, Loïk Le Floch Prigent, puis de son successeur, Louis Gallois. Directeur des filiales et des participations de la SNCF (1996-1999), où il va tailler dans le vif (vente de Frantour, La Vie du rail, France Rail Publicité, etc.) puis président d’Eurostar Group, il devient, en 2002, directeur général de Vinci Concessions (bras droit de Jacques Tavernier), en étant, de 2006 à 2008, directeur général délégué. Directeur général délégué aux finances et à la stratégie de la SNCF (c’est-à-dire le n°3) depuis 2008, ce protégé de Guillaume Pepy (membre du Siècle), avec lequel il est lié depuis 1991, a été également président du conseil de surveillance de SeaFrance, PDG de SNCF Participations, administrateur de Geodis, etc. En 2011, il devient le n°2 de la SNCF, et prend la présidence du groupe Keolis (filiale de la SNCF spécialisée dans le transport public), mais, dès le retour de la gauche, est propulsé à la présidence de l’Agence des participations de l’État, organisme public chargé de piloter la fonction d’actionnaire de l’État dans les entreprises publiques. Son nom est également prononcé pour la direction de l’Institut d’études politiques de Paris, grâce au soutien de Guillaume Pepy, très proche ami de feu Richard Descoings. Il appartient à l’entourage proche du Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, appelé le Cercle des capteurs qui a pour charge de nourrir sa réflexion sur les sujets sociaux et de l’alimenter en propositions.

Rodolphe Belmer. Directeur de société, né le 21 août 1969 à Rennes (Ille-et-Vilaine). Ancien élève du Prytanée militaire de La Flèche, ce fils et petit-fils de général est diplômé de HEC (1992, tout comme son épouse, Coralie Bardon). Ayant débuté au département marketing de Procter & Gamble France (avec Isabelle Parize, qui deviendra PDG de CanalSatellite) où il passera six ans, il rejoint ensuite McKinsey en 1998, se spécialisant dans les missions de conseil des médias. Il entre au groupe Canal+ en octobre 2001 comme directeur de la stratégie et du développement de Canal+ Distribution et de CanalSatellite, avant de devenir directeur marketing et stratégie du groupe en janvier 2003, puis directeur général délégué. En février 2007, cet homme d’une grande discrétion (il a refusé de figurer au Who’s Who) devient enfin directeur général de Canal+, derrière le président Bertrand Meheut.

Christophe Blanchard-Dignac. Président de société, né le 20 novembre 1953 à Bordeaux (Gironde). Il est le fils d’André-Roland Blanchard, administrateur de sociétés, et d’AnneMarie Dignac, directrice d’un cabinet d’assurances et ancienne maire-adjointe de La Teste. La famille Dignac compte des magistrats municipaux sans discontinuer depuis six générations dans le bassin d’Arcachon, à La Teste ou Gujan-Mestras. On compte aussi dans la famille le corsaire Jean-Pierre Dignac au XVIIIème siècle (toute la famille appartient à l’Association des descendants de corsaires) ou son grand-père, Pierre Dignac, député-maire radical et dreyfusard (mais qui vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain) d’Arcachon, secrétaire d’État à la Marine (1931-1932), président de (…)

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Crédit photo : Claus via Wikimédia (cc)

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