Ayrault : Un label de la “diversité” amplement mérité ( ici, à droite sur la photo en compagnie de Christine Tabira – au centre–, lors de l’inauguration du Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes, le 25 mars 2012). Crédit photo : Jean-Marc Ayrault/Wikimedia via Flickr (cc).
09/10/2012 – 19h30 NANTES
(NOVOpress Breizh) – La Ville de Nantes pavoise. Sur son site, elle vient en effet d’annoncer qu’elle a obtenu le « Label diversité », délivré par AFNOR Certification. Une distinction sans conteste amplement méritée, qui mérite toutefois quelques précisions sémantiques.
« Depuis 2006, la Ville développe une politique active de lutte contre toutes les formes de discrimination, en interne comme en externe. Accueil du public par un personnel sensibilisé à la diversité, politique active d’accueil des étrangers, lutte contre la discrimination au travail, prise en compte des publics confrontés à des discriminations… La prévention et la lutte contre les discriminations sont intégrées dans l’ensemble des politiques municipales internes comme externes » précise le site de la municipalité.
Premier organisme de certification et d’évaluation de systèmes, services, produits, compétences en France, AFNOR Certification ne pouvait donc que reconnaître les efforts permanents et quotidiens de l’équipe de Jean-Marc Ayrault en faveur de la « diversité ».
On peut toutefois s’interroger sur la pertinence de ce terme – un « euphémisme postethnique » selon l’écrivain Richard Millet – qui recouvre des significations très… diverses.
Si en français classique, en effet, le terme « diversité » renvoie à la notion de « qualité des choses qui, comme le droit à la différence, doit être opposée à l’uniformisation destructrice de la richesse du monde » (Dictionnaire de la réinformation, Polemia ed.) dans le novlangue employé abondamment par l’establishment politico-médiatique, il devient « synonyme de promotion des minorités ethniques au détriment des droits de la majorité autochtone » (op.cit.). Exactement ce que la municipalité de l’actuel Premier ministre a fait à Nantes depuis des décennies avec une constance et une diligence à toute épreuve. Pas sûr toutefois que les autochtones, qui n’ont pas droit aux mêmes égards et qui subissent dans leur quotidien le poids de la « diversité », aient à se féliciter d’un tel label.