21/09/2012 — 12h30
PARIS (NOVOpress) – Deux sondages publiés cette semaine -et réalisés les 18 et 19 de ce mois- indiquent que la population française est nettement opposée au droit de vote des étrangers extra-européens. A 63% dans le sondage CSA pour RTL et à 61% dans celui réalisé par l’IFOP pour Atlantico.
Et il y a “pire”, pour le CSA la grande majorité (40%) des 63% opposés à ce droit de vote y est “Très opposé”, alors que seule une petite minorité (12%) des 37% favorables y est “Très favorable” ; cette répartition des “Très” est analogue dans le sondage IFOP.
Au fur et à mesure que l’éventualité de ce droit de vote se rapproche avec l’arrivée des socialistes au pouvoir (c’est l’un des 60 engagements de François Hollande pendant la campagne présidentielle) cette hostilité se renforce très nettement par rapport aux sondages plus anciens. Ceci même chez les sympathisants de gauche en général, ou socialistes en particulier !
Le gouvernement est prêt à passer outre la volonté des Français mais il a un problème technico-politique. Le droit de vote des étrangers non communautaires nécessite une modification de la Constitution qui ne peut se faire que par une majorité des trois cinquièmes dans une réunion du Parlement (Assemblée Nationale plus Sénat) ce qui n’est pas acquis, ou par un référendum qu’il perdrait probablement ; dans les deux cas un risque de camouflet.
Ceci explique un flottement et qu’il convient de se hâter lentement. Tandis que le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, déclarait au Monde “Est-ce que c’est aujourd’hui une revendication forte dans la société française ? Un élément puissant d’intégration ? Non.”, Jean-Marc Ayrault a assuré mercredi qu’un projet de loi sera présenté « l’année prochaine ». Le premier ministre précise « Nous rechercherons au Parlement une majorité des trois cinquièmes » « il y a un travail de conviction à faire » auprès des parlementaires. « Pour arriver aux 3/5e, il faudra aller voir les centristes, certains députés de l’UMP, en nous adressant à l’intelligence des parlementaires. Nous aurons besoin d’esprits éclairés qui accepteront cette avancée démocratique (sic) ».
Crédit photo : Pierre-alain dorange, via Wikipédia (cc)