18/07/2012 — 19h00
BORDEAUX via Infos Bordeaux — De très nombreux chrétiens reprochent souvent à leurs autorités un « angélisme désarçonnant » face à une religion dont la présence en France est préoccupante. Les persécutions dont sont victimes les chrétiens dans beaucoup de pays musulmans renforcent cette méfiance, qui n’a fait que croitre ces dernières années.
Dans le dernier numéro du journal diocésain, l’Aquitaine, le père Christophe Roucou, responsable du « Service national pour les relations avec l’Islam », est interrogé sur l’actualité de ce dialogue inter-religieux. Bien entendu celui-ci ne condamne pas le silence des autorités musulmanes sur les persécutions en cours, notamment au Nigéria, mais il reproche à Marine Le Pen, de « stigmatiser » les musulmans ! Alors qu’il appelle à être « aux côtés » des insurgés en Syrie, sait-il que l’archevêque d’Alep s’est déclaré « très préoccupé par les conséquences d’un renversement du régime » et par la « mise en place d’un régime extrémiste sunnite ».
Pour mémoire, en 2011, c’est ce même père Roucouqui qui déclarait à propos du livre de Joseph Fadel, le Prix à payer, racontant la conversion d’un musulman Irakien (voir notre article sur sa conférence à Bordeaux) : « Ma position est de dire que je n’ai pas à choisir entre ma solidarité avec les chrétiens du Proche-Orient et l’amitié avec les musulmans d’ici », tout en dénonçant la promotion de cet ouvrage dans les paroisses françaises. Il est vrai que pour cet ancien musulman issu d’une des plus grandes familles chiites, « Il n’existe pas d’islam modéré».
Faudrait-il également lui rappeler, ainsi qu’à Georges Jousse (son représentant en Gironde) les déclarations sur France 2, du très « modéré » imam de Cenon niant les persécutions des Chrétiens : « La persécution des chrétiens d’Orient est de la désinformation… Rien ne prouve de tels faits ».
Si les autorités du diocèse de Bordeaux semblent faire preuve de naïveté quant au dialogue avec l’islam, la plupart des chrétiens « d’en bas » ont ouverts les yeux depuis bien longtemps. L’affaire de l’annulation de la vente d’un terrain du diocèse à des islamistes sous la pression des fidèles est là pour le rappeler.
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