Audrey Pulvar à la direction des “Inrockuptibles” : révélateur des rapports incestueux presse/pouvoir politique

14 juillet 2012 | Actualités, France, Politique

14/07/2012 — 16h30
PARIS (NOVOpress) — Pierre Salviac aurait-il eu raison au-delà du cas particulier de Valérie Trierweller ? Telle est la question que l’on peut se poser suite à la nomination d’Audrey Pulvar (photo ci-dessus)à la direction des Inrockuptibles, journaliste certes, mais surtout compagne d’Arnaud Montebourg… actuel ministre du Redressement productif. Evincée de France-Inter et de France 2, suite au fait qu’elle est en couple avec Arnaud Montebourg, Audrey Pulvar a ainsi pu se recaser au sein d’un titre prestigieux de la gauche bobo. Ayant abandonné leur côté journal musical, les Inrocks sont devenus un mélange de Télérama et de Nouvel Obs pour trentenaires.

Magazine aux opinions de gauche clairement tranchées, les Inrocks sont depuis 2009 la propriété de Matthieu Pigasse, banquier d’affaires et vice-président Europe de la Banque Lazard, également actionnaire du Monde. Une énième preuve de l’alliance culturelle entre la gauche bobo et le monde des affaires.

Sans juger du talent et de la compétence journalistique d’Audrey Pulvar, sa nomination comme directrice générale, chargée de l’éditorial, ne peut que raviver les polémiques sur les rapports « incestueux » entre pouvoir politique et presse (polémique qui n’est pas du goût de Télérama). D’autant que ce mouvement à la direction des Inrocks montre un mouvement dans le sens inverse. En effet, Les deux nouveaux directeurs généraux [en plus d’Audrey Pulvar, Arnaud Aubron, ancien rédacteur en chef adjoint et cofondateur de Rue89 et de Libération, est nommé directeur général en charge du développement de la marque sur les nouveaux supports et hors-médias] succèdent à David Kessler, qui a quitté l’hebdomadaire il y un mois, pour rejoindre le cabinet du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

La présidence normale de François Hollande a l’air de respecter les bonnes vieilles traditions quant au fait que presse de gauche et pouvoir politique de gauche font à ce point si bon ménage.

Mais au-delà du cas particulier Montebourg/Pulvar/Inrocks, cette nomination montre qu’une seule presse d’opinion est admise en France, celle de gauche, qui fonctionne comme une caste, une oligarchie. Il serait temps qu’à côté de cette presse d’opinion de gauche, qui doit exister, la presse d’opinion identitaire ou patriote puisse sortir de son ghetto. Mais ça c’est une autre histoire…

Crédit photo : Lionel Allorge/Wikipédia sous licence CC.

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