A la différence des pays anglo-saxons la France ne dispose pas de statistiques ethniques. Celles-ci auraient été très utiles pour analyser le résultat des élections présidentielles du 6 mai dernier. Toutefois un sondage réalisé par Opinion Way pour l’hebdomadaire la Vie apporte des éléments intéressants sur la pratique religieuse et les choix politiques. Ainsi 93% des électeurs musulmans ont voté pour François Hollande, un score sans appel sur un électorat estimé à plus de 2 millions d’inscrits, tandis que 80% des catholiques pratiquants ont apporté leurs suffrages à Nicolas Sarkozy qui rappelons-le a accordé la nationalité française à plus de 400 000 étrangers – un record – durant son quinquennat.
Une analyse précise des résultats sur l’ensemble de la France a montré que François Hollande obtenait des scores spectaculaires dans toutes les villes et bureaux de vote où l’électorat d’origine immigrée est important sinon majoritaire. Le meilleur exemple est la Seine-Saint- Denis, le fameux « 9 3 » où, selon le commissaire Pellegrini, ancien responsable de la police de l’air et des frontières, les Européens sont minoritaires depuis plus de 10 ans. Le « 9 3 » a voté aux 2/3 pour Hollande avec des records comme 78 % à Saint Denis ou Villetaneuse, 77% à Bobigny, 76% à Montreuil dont une grande partie des habitants est originaire du Mali, 72% à Clichy sous Bois avec 92 % – record national – dans le quartier où ont prospéré les émeutes ethniques de 2005.

Affiche en arabe et en français à Nantes Bellevue : quand la Poste entérine le Grand Remplacement, comme le dit l'affiche : "Votre bureau de poste se transforme !"
Un vote massif en faveur de François Hollande a été également constaté à Paris, dans les quartiers dits « populaires » – c’est à dire à forte population d’origine africaine – des 18ème et 20ème arrondissements avec plus de 70%. Ce vote communautaire extra-européen a concerné aussi les quartiers à forte présence asiatique comme le 13ème arrondissement avec près de 66% de bulletins pour le candidat socialiste.
Ce vote ethnique est remarquable dans tout le pays, de Roubaix dont la majorité de la population est originaire du Maghreb et qui a voté aux 2/3 pour Hollande, à Marseille où le “Grand Remplacement” est encore plus marqué qu’ailleurs, les « quartiers défavorisés », selon le quotidien Le Monde, accordant désormais les 2/3 des suffrages à François Hollande [voir aussi sur Novopress Lyon les statistiques de Vaulx-en-Velin].
Le phénomène est aussi sensible en Bretagne : à Nantes, dans les quartiers «populaires » selon la novlangue employée avec enthousiasme par les médias locaux, certains bureaux ont voté à plus de 85% pour le candidat socialiste, ainsi dans le quartier des Dervallières, d’autres ne lui donnant que de 75 à 80% à Bellevue ou au Breil Malville ! Idem dans certains quartiers « sensibles » de Rennes ou de Brest.
Il n’était donc pas étonnant de voir le soir du résultat dans le centre de Nantes, place Royale comme place de la Bastille à Paris, une foule bigarrée beur et black fêter la victoire socialiste avec force drapeaux algériens, marocains, tunisiens, ivoiriens et turcs. Les allogènes ont plébiscité Hollande. Celui-ci aura donc intérêt à naturaliser en masse comme son prédécesseur et à accorder le droit de vote aux élections locales pour assurer aux socialistes une majorité qu’ils espèrent « ad vitam aeternam » !
Déjà certaines exigences communautaires se précisent. Ainsi un « Comité de vigilance des citoyens antiracistes » lance un appel au Président Hollande – appel relayé par de nombreux sites musulmans- pour qu’il ne nomme pas Manuel Valls au ministère de l’Intérieur, en lui rappelant que « les électeurs originaires de l’Afrique, du Maghreb de confession musulmane et des quartiers populaires se sont mobilisés en nombre derrière votre candidature ». Sa nomination, prévient le comité, ne pourrait « que ranimer les tensions dans les quartiers sensibles ». Le malheureux Valls avait osé remarquer il y a quelques mois que la commune d’Evry dont il est maire « manquait un peu de ‘white’ et de ‘blancos’ dans certains quartiers ». Impardonnable pour les ligues de vertu. Elu dans une présidentielle où la fracture ethnique est apparue clairement au cœur des débats, François Hollande, malgré tout le désir qu’il en a, aura du mal à esquiver cette question.
François Cravic (publication de Novopress Breizh)