26/04/2012 – 18h50
PARIS (NOVOpress, en partie via le Bulletin de réinformation) – Hier sur France Info, pour la première fois, Nicolas Sarkozy a déclaré, que le Front National était “compatible avec la République”, alors même que son parti affirmait jusqu’ici que l’on ne dialoguait pas avec l’extrême droite, et que ce parti n’était pas républicain. Nicolas Sarkozy semble à l’évidence déterminé à capter le maximum de voix du FN, en appelant ses électeurs à “faire barrage à la gauche”, expression sur toutes les lèvres. Cependant il demande les voix mais refuse tout accord.
Dans cette même émission de France Info, le Président a indiqué qu’il lui faut “entendre” les électeurs de Marine le Pen du premier tour sans “considérer qu’il faut se boucher le nez”. Merci pour eux !
“Ces gens-là, si on veut les remettre dans le champ des formations républicaines, il faut s’adresser à eux“, a-t-il ajouté. Remerci pour eux !
Qu’est ce qui pourrait nuire à cette tentative de mue du président-candidat ?
On peut souligner que ces déclarations sont en contradiction avec son quinquennat, dans lequel Sarkozy à encouragé l’arrivée des socialiste. Besson, Amara, Kouchner ministres, ou Jack Lang au comité de réforme des institutions sont autant d’exemple que ce barrage à la gauche n’est qu’une volonté électorale tactique.
Par ailleurs, aux élections cantonales de 2011 l’an dernier, la ministre de l’Ecologie Kociuzco-Morizet avait déjà appelé à voter PS contre le FN s’il était au deuxième tour. Le numéro un de l’UMP Jean-François Copé, assurait déjà qu’il n’y aurait “jamais d’alliance électorale” avec le Front national, ce que Nicolas Sarkozy a confirmé hier matin.
Qu’en est-il des risques en cas d’élection de François Hollande ?
Hollande, s’il est élu président, sera pour la première fois au pouvoir. Ce que lui reprochent nombre de sympathisants de droite, est une possible hausse des impôts, de la dette, de l’immigration, l’union homosexuelle ou le vote des étrangers. Malheureusement, l’on ne peut que constater qu’en cinq ans sous Sarkozy, la dette publique est passée de 1.200 à 1.700 milliards d’euros, soit + 42 %. Par ailleurs le taux de prélèvements obligatoires a augmenté lui aussi. Enfin, le nombre des naturalisations était à 123.000 en 2002 sous Jospin, il est désormais à 133 000 par an en moyenne depuis 2007. Sans parler de l’expulsion des délinquants étrangers (“double peine” en Novlangue) que Sarkozy a supprimée.
Qu’en est-il du ou des débats entre les deux tours ?
On peut souligner que l’UMP s’agace du refus de François Hollande de participer à trois débats, ce dernier en préférant un seul. En un mot, l’UMP semble s’intéresser aux débats, contre toute attente, alors qu’en 2002, il n’avait pas été question d’échanger un mot avec Jean-Marie Le Pen.