24/04/2012 – 10h00
DUBLIN (NOVOpress Breizh) – Les Irlandais vont-ils approuver le Pacte budgétaire européen lors du référendum qui aura lieu le 31 mai prochain ? La plus grande incertitude semble régner aujourd’hui quant au résultat du scrutin.
Signé par 25 des 27 Etats-membres de l’Union européenne, la ratification du Pacte budgétaire européen par le Parlement irlandais doit être préalablement approuvée par référendum. Cette procédure démocratique, prévue par la Constitution irlandaise, provoque de vives inquiétudes à Bruxelles qui n’oublie pas que l’’Irlande avait rejeté le traité de Nice en 2001 et celui de Lisbonne en 2008. Ce n’est en effet qu’après avoir obtenu de nouvelles concessions que ces traités avaient finalement été ratifiés.
Selon un sondage réalisé par l’institut IPSOS/MRBI publié la semaine dernière par l’Irish Times, si 30% des personnes interrogées se sont déclarées en faveur du «oui» contre 23% en faveur du «non», 39% des électeurs irlandais n’ont pas encore arrêté leur position.
Le principal syndicat irlandais, le SIPTU, vient d’annoncer de son côté qu’il n’appellera à voter « oui » que si le traité inclut un engagement de créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois. Forte de 200.000 membres, cette organisation, qui avait contribué au rejet du Traité de Lisbonne en 2008, pense en effet que le pacte impose « une approche à sens unique sur l’austérité qui ne fonctionnera pas ».
Le président du SITPU, Jack O’Connor, a affirmé dans un communiqué que si le gouvernement acceptait cette proposition, son organisation appellerait à voter en faveur du Pacte « parce qu’il nous donnera à tous une chance de sortir de ce cauchemar ».
Nombreux sont en réalité les Irlandais qui craignent que leur pays – qui a déjà reçu une aide financière de 85 milliards d’Euros – se retrouve dans une position difficile si le traité était rejeté. Cela aurait en effet pour conséquence de barrer l’accès de l’Irlande au Mécanisme européen de stabilité, au cas où elle aurait besoin de faire appel à une nouvelle aide internationale. La Troïka tient bien en laisse le Tigre celtique.