FRANCE
En cette veille d’élection présidentielle, commençons par un florilège de déclarations des candidats qui se présentent à vos suffrages.
Jacques Cheminade vous propose : « Un monde sans la Cité ni Wall Street. »
Nathalie Artaud veut : « Face aux politiciens de la bourgeoisie, affirmer le droit à l’existence des classes productrices. »
François Hollande a terminé sa campagne en Champagne Ardennes, une terre mariniste
Le candidat socialiste a déclaré :
« Je viens dans une région où le vote d’extrême droite est élevé et où il y a une colère qui ne doit pas aller vers cette dérive-là. » Il est vrai que pour le candidat socialiste : « Pour qu’elle reste une, la France, il lui faut savoir renforcer sa diversité. »
Un sujet sur lequel Éva Joly ne fait pas dans la langue de bois
Elle définit ainsi ses partisans :
« Nous sommes chez nous, nous les Français et les Françaises, métèques venus des quatre coins du monde pour la France. Nous les Youpins, les Nègres, les Bougnoules et les Norvégiennes ménopausées ». Un discours prononcé au Cirque d’hiver – ça ne s’invente pas – devant un public de Bobos parisiens, blancs à 97% !
Mélenchon n’est pas non plus en reste
À Marseille, le candidat trotskyste a déclaré : « Notre chance c’est le métissage ». Pour Mélenchon, ce sont les « Arabes et Berbères par qui sont venus en Europe la science, les mathématiques ou la médecine » au temps où « l’obscurantisme jetait à terre l’esprit humain ». Mélenchon s’adressait donc particulièrement aux « peuples du Maghreb » sans lesquels il n’y a « pas d’avenir pour la France ». Des mots simplistes pour séduire une des cibles de l’électorat de gauche.
Nicolas Sarkozy la joue sérieux pour la fin de campagne
« Le risque d’implosion de l’euro n’existe plus mais que l’Europe reste convalescente, c’est une réalité. » Le sortant a aussi dit qu’il fallait réduire les dépenses, les déficits, l’endettement sous peine de subir le même sort que l’Espagne. Rappelant par la même occasion que « Ségolène Royal vantait l’exemple espagnol » en 2007 et que François Hollande a seulement été reçu par José Luis Zapatero. « Je me demande si l’exemple espagnol est toujours d’actualité », a conclu le sortant. Qui a par ailleurs refusé quelque entente que ce soit avec le Front National.
«Effort», le mot «crucial», selon Bayrou
«Il faut que la France conduise un changement profond. Il faut que la France fasse des efforts! Or le mot effort n’a pas été prononcé en dehors de moi dans cette campagne, il est crucial!», a lancé le député béarnais.
Marine Le Pen s’est définie comme la candidate des « invisibles », cette majorité que tout le monde méprise.
La candidate nationale a balayé l’argument sarkozyste du « vote utile » en déclarant à propos du président-candidat : « Il ne sera pas le prochain président de la République française et il le sait. » « Il a perdu, donc il partira, donc il est déjà parti. Donc voter pour Nicolas Sarkozy c’est voter pour quelqu’un qui est déjà parti ! », a-t-elle insisté.
Marine Le Pen a aussi éreinté le bilan du quinquennat Sarkozy, je cite : « Le pouvoir d’achat s’est écroulé, l’immigration a explosé, l’insécurité s’est aggravée, et sa politique internationale est un fiasco, de Tripoli à Bamako. »
Pour Nicolas Dupont-Aignan, les Français ont «une bombe dans les mains»
«On a imposé un bipartisme réducteur. Au premier tour, les Français ont la liberté, ils ont une bombe dans les mains», a lancé le candidat de Debout la République sur LCI. Il affirme que 20% de Français ne veulent pas voter ou hésitent et ils «peuvent changer radicalement la vie politique française. Je leur dis, c’est le moment». «Il va se passer des choses (…) Si les Français prennent la décision d’aller voter, on aura des surprises».
Et Poutou s’est offert le Crillon pour finir sa campagne en beauté
Le candidat troskyste, accompagné de militants, s’est offert une entrée en fanfare dans le fameux hôtel de luxe pour dénoncer la France de l’argent et «le président des riches».
Selon le poulain de Besancenot : « C’est dans cet hôtel, place de la Concorde, que le président des riches et l’UMP ont sévi il y a quelques jours en organisant dimanche un repas des grands donateurs de l’UMP. Le couple Balkany y a passé une nuit à 9.500 euros. »
Résultats dimanche soir à 18h30 !
Oui, 18h30 car les radios et télévisions belge et suisse donneront des résultats sortis des bureaux de vote dès 18h30, malgré l’avis du CSA.
Lundi notre bulletin de réinformation vous donnera ses premières analyses et vous me retrouverez, le soir, dans le libre journal d’Henry de Lesquen pour une étude plus approfondie des résultats.
La tyrannie médiatique dans le viseur de plusieurs candidats antisystème ces derniers jours… à commencer par Nicolas Dupont‑Aignan
A l’occasion de son passage, vendredi 13 avril, dans l’émission « Le grand journal » sur Canal +, le candidat gaulliste a déstabilisé Michel Denisot et Jean‑Michel Aphatie. Depuis lors, la vidéo rencontre un succès certain sur Internet.
Dupont‑Aignan a accusé les éditorialistes de presse de ne pas savoir comment vivent les Français et face à l’ironie d’Aphatie et Denisot, il les a exhortés à dévoiler leur salaire à l’antenne. Les deux journalistes se sont alors braqués et ont refusé de dire publiquement combien ils touchaient. Dupont‑Aignan a conclu : « vous ne pouvez pas le dire aux Français, parce que c’est une somme extravagante. Vous vous en mettez plein les poches. Alors ça va bien de jouer les donneurs de leçons. ».
Puis Marine Le Pen a pris le relais ?
La candidate nationale a de nouveau dénoncé les nombreux conflits d’intérêt concernant les journalistes et leurs liens avec le patronat ou les hommes politiques.
Marine Le Pen a d’abord rappelé qu’Anne‑Sophie Lapix de Canal + était mariée au patron de Publicis, Arthur Sadoun. Puis elle a cité l’exemple de Caroline Roux, journaliste sur Canal +, en couple avec l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy.
Cela expliquerait peut‑être l’accueil véhément que ces deux présentatrices réservent à Marine Le Pen à chacun de ses passages dans leur émission.
Mais les candidats à la présidentielle ne sont pas seuls à porter un regard critique sur les journalistes des médias officiels : les universitaires s’y mettent et notamment Bernard Lugan.
Dans un entretien récent, l’historien et géographe a déclaré ne pas apprécier, je cite : « Les butors de la sous‑culture médiatique, les arrogants, les prétentieux, les suffisants qui derrière leurs micros se permettent de donner des leçons alors qu’ils sont nuls. ».
Les Français et le français
D’après le ministère de l’Education nationale, le niveau en français devient de plus en plus alarmant en CM2 : « le nombre d’erreurs en moyenne sur une dizaine de lignes de dictée est passé de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007 ». Dans le même temps, le pourcentage d’élèves qui faisaient plus de 15 fautes est passé de 26 % à 46 %.
Le mot d’ordre est lancé par le gouvernement : il devient impératif de renforcer l’enseignement de l’orthographe à l’école.
Dans les prochains jours, le ministère de l’Education nationale va envoyer une circulaire à tous les enseignants, afin de sensibiliser les professeurs sur cette tâche qui leur est propre. “L’orthographe doit constituer un enseignement spécifique et doit s’apprendre à partir de notions claires ayant leurs propres règles permettant aux élèves de mieux comprendre et de rédiger des écrits”, explique la rue de Grenelle dans son communiqué.
Cela fait pourtant des années que la sonnette d’alarme a été tirée ! Et le président candidat de surenchérir en estimant que « le système, malgré ses défauts, fonctionne bien et assure l’éducation de nos enfants ». Qu’est-ce que cela serait alors si le système fonctionnait mal !
Une étude de l’INED révèle un racisme anti-blanc
Deux chercheurs de l’INED, Vincent Tiberj et Patrick Simon, ont publié une étude sur « Les registres de l’identité. Les immigrés et leurs descendants face à l’identité nationale». Ils ont mis au jour un chiffre inédit qui étaye le développement d’un sentiment de racisme « anti-blanc », en France.
Ainsi selon eux, 18 % de la population « majoritaire » (ensemble des personnes qui ne sont ni immigrées ni fils ou filles d’immigrés) auraient déjà été, je cite, «la cible d’insultes, de propos ou d’attitudes » racistes. Ces 18 % peuvent correspondre à des situations différentes, je cite : « être le fait de personnes qui ont pour conjoint une personne d’origine immigrée, mais aussi le fait de Français nés à l’étranger comme (…) les rapatriés d’Algérie » ou je cite encore de personnes qui vivent dans des « situations multiculturelles conflictuelles».
Un racisme anti-blanc bien réel mais pourtant occulté par les officines « antiracistes » et les médias du système.
La phrase de la semaine
Nous la devons à l’ancien patron de la DST, Yves Bonnet :
« Le gouvernement du président Nicolas Sarkozy et l’Otan ont entraîné la Libye dans un chaos et une perturbation sans précédent ; ces deux parties savaient parfaitement la taille des conflits tribaux là-bas et ses conséquences dans le cas où le pays sortait de sa stabilité ». Fin de la citation. Monsieur Bonnet n’étant pas exhaustif, le nom de Bernard‑Henri Botul‑Lévy n’est pas cité.
MONDE
Le Mali entre implosion et guerre civile
– Le gouvernement officiel du sud qui menace, je cite, « d’une guerre totale et implacable » les rebelles touaregs et les groupes islamistes armés qui occupent tout le nord du pays.
‑ Le mouvement national de libération armée qui ne regroupe que des Touaregs ; et dont le but est l’indépendance de l’Azawag, la terre touareg, ce qui passe par la partition du Mali.
‑ Les islamistes du petit mouvement Ansar Dine qui ont un objectif contraire puisqu’ils veulent contrôler tout le Mali pour y instaurer la charia.
L’opération de l’Otan en Libye n’a pas fini de propager ses ondes de choc.
Le nouveau gouvernement islamiste réforme la télévision au Maroc
Le nouveau ministre de la communication, membre du parti islamique Justice et Développement, va réformer en profondeur les médias publics marocains.
Dans un premier temps les deux chaînes publiques devront diffuser chaque jour les cinq appels à la prière. Les télévisions et radios publiques devront aussi arabiser leurs programmes. Une petite part sera laissée à la langue berbère. C’est donc le français qui est le grand perdant. Sur la première chaîne publique, 80 % des programmes seront en arabe et, sur la deuxième chaîne, seul le journal de la nuit restera en français.
Le quotidien francophone marocain « Le Soir Les Echos » voit dans cette politique d’arabisation un « coup d’Etat ». A coup sûr un reflux de l’influence de la France au Maroc. Une décision qui aura aussi des conséquences en France car beaucoup de binationaux regardent les chaînes marocaines.
A lundi pour un nouveau bulletin de réinformation. Bon vote et bonne dimanchade.