Virus de Schmallenberg : incurie européenne, réalisme russe

4 avril 2012 | Actualités, Environnement, Europe

04/04/2012 – 10h00
PARIS (NOVOpress) —
 Depuis le 20 mars dernier, la Russie a fermé ses frontières à toutes les importations de bétail vivant en provenance de l’UE. Pourquoi ?

Mis en cause, le virus de Schmallenberg. Ce virus est apparu en Allemagne au cours de l’année 2011 et affecte le bétail, en particulier les ovins, dans une moindre mesure les bovins et les caprins. Il se répand également en France.

Si une trentaine de départements sont déjà touchés, personne n’a l’air de s’affoler, aussi bien au niveau national qu’au niveau européen. Les autorités sanitaires sont formelles : ce virus ne se transmet pas à l’homme.

Sauf que, si le virus continue à se répandre, les conséquences pourraient être extrêmement graves. En effet, le virus de Schmallenberg affectent uniquement les femelles en gestation qui, si elles sont infectées, donnent naissance à des petits morts-nés ou tellement malformés qu’ils ne sont pas viables. C’est donc tout le cycle de reproduction du bétail qui est en danger.

En l’état actuel des connaissances encore très parcellaires sur ce virus, rien n’indique qu’il ne finira pas par sauter la barrière des espèces en contaminant le reste de la faune, voire l’homme, aucun vaccin n’existant pour le moment.

Les autorités sanitaires européennes font preuve d’une grande légèreté dans cette affaire : aucune mesure n’a été prise pour contenir la progression du virus. Les Russes ont quant à eux décidé d’appliquer strictement le principe de précaution.

Seule lueur d’espoir dans cet océan d’incompétence administrative, le virus, pour une raison inconnue n’affecte pas les porcs. Le saucisson est donc sauvé…

Spoutnik pour Novopress

Crédit photo : idf-fotos via Flickr (cc)

Novopress est sur Telegram !

Newsletter

* champ obligatoire
« Novo » signifie, en latin, « renouveler » ou encore « refaire ». Novopress se donne comme objectif de refaire l’information face à l’« idéologie unique ». Mais ce travail de réinformation ne peut pas se faire seul. La complémentarité entre les différentes plateformes existantes doit permettre de développer un véritable écosystème réinformationnel.