24/03/2012 – 08h00
SARAJEVO (NOVOpress) – Retour sur le dernier ouvrage de Dominique Venner, publié aux éditions Pierre-Guillaume et titré : « L’imprévu dans l’Histoire ».
Le thème central de ce livre de 269 pages ? L’Histoire est étroitement liée à des réalités durables : géographie, culture des peuples, démographie, traditions, croyances, tempéraments… Mais elle est soumise aussi à l’imprévu. Comme le meurtre d’un acteur de la vie d’une nation.
Le directeur de la Nouvelle Revue d’Histoire a ainsi sélectionné treize « meurtres exemplaires ». Pourtant, tous ne le sont pas. Ainsi, certains n’ont pas modifié le destin d’un peuple ou d’une civilisation, comme l’assassinat de Kennedy en 1963 aux Etats-Unis, de Raspoutine en 1916 en Russie ou de Trotski en 1940 au Mexique. D’autres ont des « conséquences apocalyptiques » pour un continent, telle la mort violente de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo en 1914. Elle déclencha l’hécatombe humaine de la Première Guerre mondiale.
Dominique Venner (photo) démontre également que certains meurtres se retournent comme un boomerang contre leurs instigateurs. L’exemple de l’exécution d’Aldo Moro en Italie en 1978 : il allait sceller le sort des terroristes communistes des Brigades rouges. Il y a enfin des assassinats aux conséquences… imprévues. Comme celui en 1914 de Gaston Calmette, directeur du Figaro par Henriette Caillaux : l’épouse du politicien de la IIIème République voulait stopper une campagne de presse contre son mari. Au final, Joseph Caillaux allait démissionner. Sans cette initiative criminelle, « Caillaux serait nécessairement devenu président du Conseil et la politique de la France n’eût sans doute pas été la même en juillet 1914 », souligne Dominique Venner. Un récit historique à l’écriture vivante et précise.