Autriche : le FPÖ demande à la Commission européenne de cesser le financement de l’agriculture génétiquement modifiée

20 mars 2012 | Actualités, Environnement, Europe

20/03/2012 – 09h30
VIENNE (NOVOpress via ots.at) —
Malgré les efforts des lobbies œuvrant en faveur des biotechnologies, les populations européennes restent majoritairement hostiles aux OGM, pourtant présentés par leurs producteurs comme la solution miracle tant aux problèmes écologiques que même à la faim dans le monde.

Norbert Hofer, porte-parole chargé de l'environnement au FPÖ

Norbert Hofer, porte-parole chargé de l'environnement au FPÖ

Las ! Il s’avère maintenant, selon Norbert Hofer (photo ci-contre), porte-parole chargé de l’environnement au FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs, Parti autrichien de la Liberté), que le maïs génétiquement modifié qui revient nettement plus cher à l’achat que les semences traditionnelles, nécessite en plus – dépense non négligeable – l’usage d’une plus grande quantité de pesticides.

Pire, mais cela ne devrait au fond guère étonner les spécialistes de la question, la requête présentée à Monsanto, pourtant navire amiral de la recherche en biotechnologies, de mettre au point un insecticide pour combattre la résistante chrysomèle, semble avoir mis l’entreprise au pied du mur. Toutes les belles promesse faites par les supporters de la technologie génétique en seraient d’un coup devenues obsolètes. Plus grave encore, comme le confirment des études de chercheurs renommés qui ont alerté sur ce point les organismes sanitaires américains, le rendement global des 160 millions d’hectares de plantes génétiquement modifiées de par le monde serait en baisse.

« Ce qui devait être selon Monsanto et Cie une solution à la faim dans le monde, se mue en une aggravation de ce problème. Si l’on y rajoute les risques de dissémination et les risques sanitaires qu’entraînent l’usage de semences génétiquement modifiées et également les aliments qui en sont issus, on peut clairement affirmer que la faillite de cette technologie est démontrée. Je demande donc en conséquences à la Commission européenne de cesser de financer la recherche en agriculture génétiquement modifiée, et de réaffecter ces fonds en faveur d’une agriculture plus écologique et relocalisée », insiste Norbert Hofer.

Photo en une : champ de maïs au Liechtenstein. Crédit : Paranoid via Wikimedia (cc)

Novopress est sur Telegram !

Newsletter

* champ obligatoire
« Novo » signifie, en latin, « renouveler » ou encore « refaire ». Novopress se donne comme objectif de refaire l’information face à l’« idéologie unique ». Mais ce travail de réinformation ne peut pas se faire seul. La complémentarité entre les différentes plateformes existantes doit permettre de développer un véritable écosystème réinformationnel.