11/03/2012 – 14h30
LONDRES (NOVOpress) – Aux éditions Encore, Paul Roland consacre un nouvel ouvrage à Jack l’éventreur, considéré comme le premier serial killer de l’époque moderne. En 1888, dans les brumes londoniennes, il tua cinq prostituées en quatre mois. L’assassin ne fut jamais identifié. L’auteur a le talent de ressusciter le Londres de Jack l’éventreur, celui d’une industrialisation triomphante avec son cortège d’inégalités sociales, sa main d’œuvre exploitée : plus de la moitié des habitants de Whitechapel, quartier de Londres où le tueur sévit, vivent sous le seuil de pauvreté. Un récit à lire avec comme bande son « Jack the Ripper » de Morrissey.
Pour mieux faire revivre le Londres de la reine Victoria, Paul Roland cite de nombreux observateurs de l’époque. Dont Artur G. Morrison qui estimait le 24 avril 1889 que les habitants de Whitechapel « peuvent avilir le caractère d’une maison, mais une maison ne peut modifier le caractère de ses habitants ». Une remarque valable aujourd’hui dans l’Europe colonisée par une immigration extra-européenne : investir des millions d’euros dans une zone de non droit, dégradée systématiquement par une racaille pleine aux as, changera-t-il forcément « le caractère de ses habitants », coupés culturellement et ethniquement du pays qui les accueille ?