08/03/12 – 18h50
PARIS (NOVOpress) – Les associations écologistes et environnementalistes s’inquiètent d’une instruction de la direction Générale de la Santé du 9 décembre 2010, publiée au Bulletin Officiel en février 2011 qui rend plus facile la distribution d’eau polluée par des pesticides au-delà de la limite de qualité.
En effet, la Directive 98/83/CE est claire : au-delà de 0,10 μg/L ( 0.1 microgramme par litre) par substance pesticide individuelle ou de 0,50 μg/L pour le total des pesticides quantifiés, la limite de qualité réglementaire est dépassée mais, toutefois, cela ne veut pas dire qu’au-delà de ces valeurs l’eau contaminée ne peut nécessairement plus être distribuée
A l’heure actuelle, 90% des pesticides utilisés n’atteignent pas la cible visée et terminent dans les sols et les nappes phréatiques.
Les eaux polluées se retrouvent dans les stations d’épuration et sont en partie filtrées, cependant une part de ces pesticides demeurent dans les eaux et se retrouvent à nos robinets et donc dans notre consommation quotidienne d’eau.
Or l’instruction récente de la DG Santé augmente la tolérance vis à vis de la présence des pesticides dans l’eau.
Selon François Veillerette, porte Parole de Générations Futures, ONG spécialisée dans la question des pesticides : « On va tolérer dans de très nombreuses localités des quantités de pesticides dans l’eau 5 fois plus importantes qu’avant décembre 2010 ! Générations Futures s’insurge contre une instruction du Ministère de la Santé passée inaperçue et visant à rendre plus commode la distribution d’eau polluée par des quantités de pesticides bien plus importantes qu’avant 2010. Ainsi pour un pesticide comme le folpet, pourtant classé cancérigène probable aux Etats Unis, on va maintenant tolérer jusqu’à 300 μg/L d’eau pendant plus d’un mois alors qu’auparavant on ne pouvait dépasser les 60 μg/L pendant la même durée ! ».
Crédit photo : MaxLeMans via Flickr (cc).