06/03/2012 – 10h00 RENNES/ROAZHON (NOVOpress Breizh) – Fréquenter le stade de la route de Lorient à Rennes peut s’avérer dangereux pour la santé. C’est la mésaventure survenue samedi dernier à un jeune supporter du Stade rennais qui s’est fait violemment agresser en plein centre ville. Son crime ? Il était soupçonné d’appartenir à un club de supporteurs rival de celui des agresseurs. Une situation de plus en plus fréquente dans la capitale bretonne où, sous couvert de soutien au Stade rennais, des bandes se réclamant de l’extrême gauche mondialiste se livrent à des agressions ultra-violentes totalement gratuites. Jusqu’à présent en toute impunité.
L’auteur présumé de l’agression de samedi, connu dans les tribunes sous un sobriquet breton, ferait partie du Roazhon Celtic Kop (RCK), un groupe de supporteurs « ultras » du Stade rennais, fondé en 1991. Le RCK est constitué en association loi 1901 et ses statuts précisent que sa fonction est de «supporter le Stade rennais et d’encourager les initiatives bretonnes». Derrière cette façade respectable se cacherait en réalité un certain nombre d’activistes d’extrême gauche toujours prêts, entre deux matchs, à cogner sur des supporteurs ayant le tort soit d’avoir quitté le RCK pour d’autres groupes tel Unvez Kelt, soit – faute impardonnable – de ne pas appartenir à la mouvance anarcho-marxiste rennaise.
L’agression survenue ce 3 mars fait ainsi suite à de nombreuses tentatives d’intimidation et d’agressions caractérisées perpétrées par des militants de l’extrême gauche rennaise dont certains membres, bien connus des services de police, ont été clairement identifiés comme faisant partie du RCK.
Face à cette situation, les autorités semblent rester étrangement silencieuses : malgré les plaintes déposées, malgré l’identification de certains individus, malgré des témoignages abondants et précis, aucune action judiciaire n’a, à ce jour, abouti.
Mieux : le directeur de la sécurité du Stade rennais, interrogé par Ouest-France (02/02/12), n’hésitait pas à assurer que les membres du RCK devaient être félicités pour leur comportement irréprochable dans les travées du stade de la route de Lorient ! Il est vrai que Patrick Fretel – par ailleurs très influent, avec son frère, dans les milieux culturels rennais – semble être un inconditionnel du Kop. Certains supporteurs se sont d’ailleurs plaints d’avoir été arbitrairement interdit d’accès au parcage visiteur à l’occasion de plusieurs déplacements du Stade Rennais en France ou à l’étranger, au seul prétexte qu’ils appartenaient (ou auraient appartenu) à des groupes de supporteurs en conflit avec le RCK.
Pour couronner le tout il semblerait, selon des sources sûres, que les services de police ne soient pas soutenus par la justice dans leur volonté affichée de mettre fin aux nombreuses violences perpétrées à Rennes ces dernières années par ces activistes d’extrême gauche (attaque d’une conférence organisée par d’Egalité et réconciliation, violences et menaces envers des militants identitaires bretons, agressions d’individus isolés).
Rennes serait elle devenue une ville où les bandes d’extrême gauche peuvent commettre des agressions en toute impunité ? Selon un fidèle du Stade rennais « la municipalité socialiste de Rennes et les autorités risquent en tout cas de porter une grave responsabilité au cas où des faits plus graves viendraient à se produire. Tout le monde du football a encore en tête l’assassinat de Yann Lorence, ce supporteur du PSG membre de la tribune Boulogne battu à mort un soir de Février 2010 devant le Parc des Princes par des membres d’une faction rivale. Il ne faudrait pas qu’un drame similaire se produise à Rennes.» On croise les doigts.