17/02/12 – 13h10
NEW-YORK (NOVOpress) – La situation dramatique que connaît actuellement la Grèce étranglée par les banques créancières de sa dette est-elle le destin proche du Portugal ?
C’est en tout cas l’analyse de l’économiste Edward Harrison qui dénonce dans les colonnes du New-York Times les politiques d’austérité qui, selon lui, mènent à la catastrophe.
« Au lieu d’une réduction de l’endettement public, nous assistons à son aggravation, car la réduction de l’activité économique produite par les coupes budgétaire se traduit par une réduction des dépenses du secteur privé. » explique-t-il notamment
Pour le spécialiste en économie et finances, les dirigeants européens font une erreur de diagnostic en se focalisant sur les politiques d’austérité. Pour la raison suivante : lorsque les Etats, les ménages et les entreprises tentent tous ensemble de se désendetter au même moment en réduisant leurs dépenses, s’amorce alors une spirale récessive s’auto alimentant. Avec au bout du compte, la faillite complète.
Dans cette optique, le Portugal, dont le gouvernement a adopté de drastiques mesures d’austérité pour obtenir l’octroi d’une aide, est en train d’emprunter la voie tragique de la Grèce.
Cet aveuglement a pour cause le fait que l’Europe s’est focalisée sur un faux problème, celui des déficits budgétaires alors que plus gros problème, dans la plus grande partie de l’Europe, est celui de l’endettement du secteur privé et du secteur financier.
Ainsi, en plus d’être injustes et inhumaines, les politiques d’austérité qui frappent les peuples d’Europe sont également totalement inefficaces économiquement.
Crédit photo : stanjourdan via Flickr (cc)