31/12/2011 – 15h30
PARIS (NOVOpress) – Le lien entre délinquance et immigration revient dans le débat médiatique, après l’affaire Eric Zemmour, quand le chroniqueur avait rappelé en mars 2010 que « la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes, c’est comme ça, c’est un fait ». Cette fois, le démographe Pierre-Victor Tournier estime que cette association ne peut être vérifiée car « les statistiques produites par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice ne portent que sur la nationalité et non sur le fait d’être immigré ou non. On peut s’en réjouir ou le regretter, mais c’est ainsi ».
Pourtant, au quotidien, les Français se rendent compte que ce duo infernal existe bien. Christian Delorme, surnommé le « curé des Minguettes », déclarait il y a quelques mois : « en France, nous ne parvenons pas à dire certaines choses, parfois pour des raisons louables. Il en est ainsi de la sur-délinquance des jeunes issus de l’immigration, qui a longtemps été niée, sous prétexte de ne pas stigmatiser. On a attendu que la réalité des quartiers, des commissariats, des tribunaux, des prisons, impose l’évidence de cette surreprésentation pour la reconnaître publiquement ». Citation que l’on peut retrouver dans le rapport de la commission d’enquête sur la délinquance des mineurs.
En 2006, Le Monde des Religions rappelait déjà que « l’islam est devenu la première religion revendiquée derrière les barreaux hexagonaux ». Il suffit aussi de consulter la rubrique « Recherche d’auteurs présumés de crimes et délits aggravés » du ministère de l’Intérieur, pour comprendre que « cette possible connexion » entre délinquance et immigration ne relève pas de l’utopie.
Crédit photo : Cicilie Fagerlid, via Flickr, licence CC.