08/12/11 – 19h00
PARIS (NOVOpress) – C’est ce que révèle la dernière étude de démographie médicale du Conseil national de l’ordre des médecins : près de 60% des nouveaux médecins qui s’inscrivent à l’ordre des médecins de l’Oise ont obtenu leur diplôme à l’étranger. Par comparaison, le taux en Ile-de-France de médecins étrangers est de 28%, un chiffre déjà considérable.
Dans l’Oise ces médecins sont parfois originaires du Maghreb mais la majorité vient de Roumanie.
Ce phénomène, bien connu des services d’urgence hospitaliers, s’étend dorénavant à la médecine générale.
Si les compétences des médecins roumains semblent reconnues par le monde médical hexagonal, cette présence massive pose néanmoins des problèmes, dont le moindre n’est pas celui de la compréhension de la langue.
Par ailleurs, les syndicats pointent l’inégalité que met en lumière cette situation car en France, contrairement par exemple à la Roumanie, le numerus clausus bloque le nombre de médecins formés et diplômés chaque année.
Une situation choquante qui laisse de nombreux étudiants français sur le carreau bien qu’ils aient le niveau nécessaire, pendant qu’hôpitaux, cliniques et cabinets médicaux embauchent des médecins étrangers. Et ce n’est pas la très faible augmentation (pour la médecine à peine 100 étudiants de plus pour toute la France) du numérus clausus 2012, annoncée par Xavier Bertrand, ministre de la Santé, qui va notablement changer cette situation organisée en permanence depuis les années 1980 par nos gouvernants tant de droite que de gauche.
Crédit photo : CG 94 photos, licence CC.