06/12/11 – 09h30
MONTREAL (NOVOPress) – C’est dans un article du « Journal de Montréal », quotidien francophone du Québec, intitulé « Les méchants c’est nous autres », que le chroniqueur Gilles Proulx exprime, en des termes fort peu politiquement correct, son exaspération face à la passivité et au masochisme de la plupart des Québécois vis-à-vis de ceux qui refusent, nient ou insultent leur culture et leur identité.
Cet article fait suite à l’agression dont ont été victimes des souverainistes québécois qui entendaient défiler sous le drapeau bleu fleurdelysé et qui ont été pris à partie par des « Néo-Québécois » aux origines diverses (ADDENDUM – 16h17 – note de Novopress : cette manifestation indépendantiste a été en réalité attaquée par des militants d’extrême gauche, peu de chose à voir avec des “Néo-Québécois”).
« C’est difficile de s’émouvoir pour une ethnie aussi peu exotique que la nôtre, même si elle est en voie de disparition dans un continent où sa marginalité la condamne à disparaître. Nous nous sentirions égoïstes de pleurer sur notre propre mort programmée. “Tendre l’autre joue”, voilà qui devrait remplacer notre devise nationale puisque, de toute façon, nous ne nous souvenons plus », déclare notamment le journaliste, avant d’enfoncer le clou en rajoutant : « Quoi que nous fassions, nous inspirerons de l’horreur et du dégoût aux gentils “néos”, qui ont parfois la chance de ne pas parler le français et d’être indemnes de la souillure de notre culture. Cette indifférence hostile à notre culture n’est que la conséquence du travail de sape entrepris depuis quelques années contre le Québec français. »
Un ton et des propos qui tranchent radicalement avec l’habituel conformisme des journaux français.