02/12/2011 – 17h30
PARIS (NOVOpress) – L’Association internationale des victimes de l’inceste (AIVI) a lancé il y a quelques semaines une pétition afin d’introduire l’inceste dans le code pénal. En effet, actuellement, l’inceste est jugé comme viol, agression ou atteinte sexuelle, mais le mot inceste, qui lie des membres de la famille à cette acte sexuel, est lui oublié. Une proposition de loi faite en ce sens a d’ailleurs été invalidée par le Conseil d’État.
Selon les statistiques publiées par l’AIVI suite à un sondage commandé à l’IFOP, ce sont pourtant plus de 2 millions de français qui en serait victimes. Le sujet semble néanmoins rester tabou dans notre société. Honte des victimes et arrogance des bourreaux, quand ça n’est pas tout simplement mise en avant politique de certains déviants sexuels (on rappellera que Daniel Cohn-Bendit, un des leaders écologistes au parlement européen, un des amis de Nicolas Sarkozy, revendiquait il y a maintenant 30 ans le droit de caresser librement des petits enfants)… telles sont sans doute les causes de ce non-dit qui provoque chaque année des drames et qui fait naître des pathologies profondes, des dépressions, des suicides ainsi que des mal-être permanents.
Entretien avec Isabelle Aubry (photo ci-dessus), président de l’AIVI, qui nous parle de cette pétition et de la lutte contre l’inceste.
Propos recueillis par Yann Vallerie pour Novopress.
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