02/12/2011 – 11h00
PARIS (NOVOpress) – Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire consacré à l’infection à VIH-sida tire la sonnette d’alarme en matière de diagnostic VIH-sida. Dans près d’un cas sur trois, le sérodiagnostic est porté très tardivement, avec des pertes de chances « conséquentes pour ceux et celles qui vont se voir proposer un traitement antirétroviral dans ces conditions » selon François Dabis. Ces diagnostics tardifs retardent également le moment où les séropositifs pourront prendre en connaissance de cause le maximum de précautions pour ne pas contaminer les autres.
Le nombre de sérologies VIH réalisées en France en 2010 est estimé à 4,98 millions. Ce nombre, qui avait augmenté de 2003 à 2005, a diminué en 2006 puis s’est stabilisé. Rapporté à la population française, le nombre total de sérologies VIH est de 77 pour 1 000 habitants, « une pratique très insuffisante » poursuit l’épidémiologiste François Dabis.
Après une diminution entre 2004 et 2007, le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité vis-à-vis du VIH en 2010 a été estimée à 6 265. Fait marquant, la part des hommes découvrant leur séropositivité ne cesse d’augmenter en 2010, atteignant 68 %, contre 57 % en 2003 pour une moyenne d’âge de 37,9. Pour les moins de 25 ans la période 2003-2010 se caractérise par une certaine stabilité.
Autre constat, un tiers des personnes découvrant leur séropositivité en 2010 étaient nées en Afrique subsaharienne, un peu plus de la moitié étaient nées en France. Parmi les séropositivités découvertes en 2010, on peut évaluer que 57 % ont été provoquées par des rapports hétérosexuels (97 % des femmes et 38 % des hommes) contre 40 % par des rapports sexuels entre hommes. L’usage de drogues injectables ne représente que 1%. Ce sont le plus souvent les signes cliniques, pour 35% des cas, qui incitent au dépistage en 2010.
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