24/11/2011 – 16h00
PARIS (NOVOpress) – « J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël ». « C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques ». « Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif »…
Ces propos, que Bernard-Henri Lévy a tenus le 20 novembre 2011 lors de la première convention nationale “Demain, les juifs de France” (organisé par le CRIF), provoquent plusieurs interrogations : comment l’Etat français, souverain, a-t-il pu amener dans ses valises un écrivain, dépourvu de toute légitimité populaire, à la table des négociations visant à la chute du colonel Kadhafi ? Comment quelqu’un qui se définit comme un fidèle d’Israël peut-il faire partie d’une délégation du ministère français des Affaires étrangères ?
Ces propos émanant d’un “diplomate français” autoproclamé (avec l’aval du président de la République Nicolas Sarkozy) confirment que la France, en donnant mandat à ce type de personnage, a décidément abandonné toute volonté politique pro-arabe au moyen et au proche Orient, préférant devenir le valet d’un axe américano-sioniste qui ne se cache même plus.
Les récentes menaces d’Alain Juppé envers l’Iran semblent confirmer ce choix, qui risque de peser lourd dans la vision qu’ont les pays arabes de la France, qui avait jusqu’à présent toujours été considérée comme un partenaire privilégié.