24/11/2011 – 13h30
MADRID (NOVOpress Breizh) – Selon les conclusions d’une étude menée par une équipe de chercheurs espagnols, français, russes et américains, l’Ecosse et le Pays basque sont les nations qui, en Europe, gagneraient le plus – du moins sur le plan économique – à se séparer des pays auxquels ils appartiennent actuellement. Une enquête originale, tant par son objet que par sa méthode, qui pourrait concerner beaucoup d’autres régions, en France et en Europe – à commencer par la Bretagne.
Révélée par l’Express, cette étude a été réalisée sous la direction d’Ignacio Ortuño Ortín dela Carlos III University of Madrid, en collaboration avecla New Moscow School of Economics (Russie),la Southern Methodist University de Dallas, (USA) et la « Toulouse School of Economics » – in french « l’École d’économie de Toulouse » – une des meilleures d’écoles d’Europe en sciences économiques.
A partir d’un modèle mathématique qui évalue les avantages économiques pour les pays à se regrouper ou au contraire à se séparer, les chercheurs de ces universités sont arrivés à la conclusion que le Pays basque aurait intérêt à quitter de l’Espagne et l’Ecosse du Royaume –Uni. Le modèle se fonde non seulement sur le potentiel économique des pays – rien de surprenant – mais aussi sur leur identité culturelle, ce qui est plus original.
L’identité culturelle étant délicate à évaluer avec précision, l’équipe d’universitaires a donc eu l’idée, pour évaluer ce facteur, de se fonder sur la génétique des populations, estimant à juste titre que la distance génétique des nations est un indicateur fiable de leur plus ou moins grande proximité culturelle. Une approche on le voit très novatrice, fort éloignée du conformisme idéologique dominant, même si les hypothèses retenues ne prennent en compte que le seul intérêt économique des pays, les aspects géopolitiques étant notamment écartés.
Sur cette base, l’étude a envisagé par exemple les meilleures alliances que les pays européens devraient conclure entre eux au cas où l’Union européenne éclaterait. Dans ce schéma, l’Autriche devrait par exemple s’allier avec la Suisse, le Danemark avec la Norvège- ce qui n’a rien de bien surprenant – et la France…avec le Royaume Uni – ce qui parait plus original. Selon les chercheurs, il existe aussi des cas où les avantages entre pays ne seraient pas réciproques : ce serait notamment celui de l’Espagne, qui pourrait tirer avantage à s’unir à la France, alors que le contraire ne serait pas exact.
Enfin, toujours selon Ignacio Ortuño Ortín, si l’Union européenne devait se maintenir et adopter une gouvernance économique et budgétaire commune, quatre pays seraient bénéficiaires : le Portugal,la Grèce, l’Irlande etla Finlande qui devraient en profiter le plus avec des augmentations de richesse de respectivement 13%, 11,9%, 8,9% et 8%. Par contre l’Allemagne,la France et l’Italie pourraient être les grands perdants.