16/11/2011 – 16h00
BERLIN (NOVOpress via kopp-online.com) — Le gouvernement fédéral se prépare en douce à une réforme monétaire. Les raisons en sont multiples.
La chancelière allemande Angela Merkel a pendant longtemps dissimulé à ses concitoyens la vérité sur l’évolution économique prévisible et sur les nouvelles charges qui seraient appelées à peser sur les contribuables. C’est ce que prouvent des documents de l’ambassade US de Berlin, révélées par Wikileaks. Déjà en février 2010, l’ambassadeur américain avait informé Washington à quel point Angela Merkel était soulagée de ne pas encore à avoir à rendre publique la gravité de la situation due à la dette. Le gouvernement fédéral avait résolu de cacher le plus longtemps possible le désastre inévitable à moyen terme. Dans le rapport d’ambassade il est écrit : « personne n’envisage l’idée de révéler aux contribuables allemands déjà inquiets devant le déficit record du pays, qu’ils devront régler en plus la facture conséquente au comportement irresponsable d’un autre pays ».
Et dans ce document classé confidentiel, l’ambassade rajoutait : « la chancelière Merkel est visiblement soulagée de ne pas avoir à informer actuellement ses concitoyens pourquoi le gouvernement fédéral devrait encore creuser son déficit, pour sauver les Grecs. »
Depuis, un an et demi s’est écoulé. Chaque citoyen est maintenant au fait des problèmes financiers de la zone euro. Le rapport de l’ambassade américaine à Berlin prouve une nouvelle fois que les responsables politiques ne disent souvent pas la vérité à leurs concitoyens. La chancelière fédérale a, par deux fois déjà, invité les principaux rédacteurs en chef de médias germanophones pour leur enjoindre d’enjoliver la situation réelle. Un fait devenu notoire uniquement parce que quelques un de ces invités s’en sont émus et l’ont rendu public.
Ce qui est caché aux citoyens est intéressant, d’autant que c’est souvent exactement le contraire de ce que les politique clament officiellement. Ainsi, pendant que les membres du gouvernement prétendent actuellement qu’il n’est pas question de revenir au Mark, c’est justement ce qu’ils sont en train de mijoter. C’est du moins ce que prouvent des document de l’ambassade américaine de Berlin, récemment publiés.
Photo en Une : Angela Merkel prenant la parole le 28 janvier 2011 au World Economic Forum de Davos. Crédits photo : World Economic Forum via Flickr (cc)