[Football] Club mythique : le BFC Dynamo Berlin

16 novembre 2011 | Sport

16/11/2011 – 14h00
BERLIN (NOVOpress) —
 Berlin, une des plus grosses capitales d’Europe. Ville de la tension par excellence, capitale de l’Europe nazie jusqu’en 1945, puis englobée par l’Union soviétique à la sortie de la guerre. Berlin, ville divisée en son sein-même puisqu’une partie de la ville reviendra à l’Occident américain pendant que l’autre subira le joug communiste.

Ville séparée par un Mur, qui tombera un soir de novembre 1989 ouvrant ainsi la voie à la Réunification. Aujourd’hui, Berlin, c’est une ville à punks et autres alternatifs, ses bouteilles de bières bon marché, ses clubs de nuit réputés dans le monde entier. Et ses clubs de foot. Entre autres, le Dynamo Berlin.

[Football] Club mythique : le BFC Dynamo BerlinFondé en 1966, le club est à l’origine membre — comme tous les autres clubs Est-allemands à l’époque — de l’association sportive de la police SV Dynamo. L’équipe de football du Dynamo Berlin en tant qu’équipe est la conséquence d’une décision aussi absurde qu’invraisemblable : le transfert de l’équipe de foot du Dynamo Dresden. Autre régime, autres mœurs. Le BFC Dynamo est basé dans la partie Est de Berlin.

Le club va rapidement progresser et devenir l’un des meilleurs de RDA. Dix fois sacré champion, vainqueur de quatre coupes nationales, il règnera en maître pendant les années 80 sur la RDA et Berlin.

Néanmoins, avec la chute du régime, le Dynamo va sombrer au fur-et-à-mesure. Pour marquer le coup de la réunification et rompre avec l’image d’un club de la Stasi, la police est-allemande, il sera d’ailleurs renommé jusqu’au début des années 2000 FC Berlin, puis retrouvera son appellation d’origine.

Aujourd’hui, le BFC Dynamo Berlin végète en 5ème division, Oberliga Nord. Mais sa réputation n’est plus à faire et il reste suivi par de nombreux supporters aussi bien à Berlin que dans toute l’Allemagne, attachés aux racines populaires dont la majorité est issue. Il n’est pas rare que le Dynamo soit suivi par plusieurs centaines de supporters, en témoigne le récent déplacement à Rostock.

[Football] Club mythique : le BFC Dynamo BerlinÀ domicile, les matchs se déroulent principalement au Sportforum, un stade à l’ancienne aux relents soviétiques, mais comme on les aime, sans caméras ni sièges pénibles. D’une capacité de 12 000 places, le stade est rarement rempli à plus d’un tiers.

Néanmoins, cette maigre affluence est à expliquer du fait que le club joue ses gros matchs au Jahnstadion, beaucoup plus moderne et plus spacieux aussi (20 000 places). Du coup, les supporters sont plus aptes à garnir les travées pour les grosses affiches.

S’il existe bien un groupe “ultra” d’une cinquantaine de membres (la Fraktion-H Ostberlin), la culture supporter est bien plus influencée par le modèle classique allemand. Ainsi, vestes en jean, patchs et bières à la main sont légions aux alentours des stades où joue le BFC.

Le Dynamo souffre toutefois d’une réputation sulfureuse dans toute l’Allemagne. En effet, plus de 300 personnes sont classées categorie C, celle désignant les hooligans. Et les exemples ne manquent pas : le dernier en date a eu lieu en juillet dernier. Plusieurs centaines de Berlinois ont viré manu militari les supporters de Kaiserlautern venus pour assister à un match de Coupe. Une grosse dizaine de blessés avait été évacuée.
Par ailleurs, des liens avec les mouvances nationalistes allemandes existent et le club a du prendre des mesures pour éradiquer le racisme exprimé au stade.

Nombreux sont les graffitis rappelant la rivalité entre les clubs. Crédit photo : NovopressIl existe plusieurs clubs à Berlin : le Herta, le Turkiyemspor, le Tennis Borussia. Si le dernier est détesté en raison de convictions politiques opposées, l’ennemi numéro 1 reste l’autre club populaire Est-Allemand, le FC Union Berlin. Nombreux sont les graffitis rappelant la rivalité et les confrontations sont parfois difficiles à éviter.

Le BFC Dynamo reste donc un club à voir, loin du clinquant de son voisin le Herta Berlin. Son passé prestigieux aide à faire oublier un présent plus délicat. Mais comme on dit, un club ne vit que par ses supporters !

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