14/11/2001 – 16h40
LONDRES (NOVOpress) – Les chiffres révèlent une bien triste réalité. Les malades noirs ou ceux des minorités ethniques extraeuropéennes qui ont besoin d’une greffe ont bien moins de chances de trouver un donneur compatible que les blancs.
Dans un article, publié par le très « politiquement correct » quotidien britannique The Independent, le journaliste Nina Lakhani expose la situation, mais se garde bien d’en approfondir les causes. Il est vrai que les études réalisées aux États-Unis pour tenter d’expliquer ce phénomène ne sont guère encourageantes.
Les malades appartenant aux minorités ethniques ont du mal à trouver des donneurs parce que leurs communautés ne sont pas portées au don d’organes. Les motivations de ce manque d’enthousiasme sont, comme le présente Nina Lakhani, bien souvent d’origine religieuse ou culturelle. Malheureusement, ces explications cachent mal les raisons profondes : la crainte que le don puisse bénéficier à un autre groupe ethnique.
Ce dernier point a été bien documenté aux États-Unis, où certains noirs refusent de devenir des donneurs de peur que leur geste puisse profiter à un blanc. Cette peur est injustifiée, car l’appartenance ethnique est un critère décisif dans la compatibilité qui rend possible une greffe.
Les perdants dans cette loterie génétique sont les enfants de couples mixtes qui dans de nombreux cas n’arrivent pas à trouver des donneurs du tout.