Les “Inrocks” fébriles devant le cas Morrissey

2 novembre 2011 | Europe, Médias

02/11/2011 – 17h00
PARIS (NOVOpress) – Notre pays ploie, sans rompre fort heureusement, sous le nombre croissant de rebellocrates et de censeurs qui se sentent obligés de délimiter le périmètre de ce qui est acceptable ou non à leurs yeux. Parmi leurs jeux favoris, la traque des mal-pensants. Histoire d’assouvir leurs pulsions monomaniaques et de noircir du papier. C’est donc au tour des Inrocks par l’intermédiaire de JD Beauvallet de se parer de la toge d’un Robert le Bougre et d’intenter un procès quasi inquisitorial à Morrissey (photo ci-dessus), véritable icône du rock depuis plusieurs générations. Chanteur talentueux et indémodable du groupe phare des années 80, The Smiths, l’enfant de Manchester a par la suite entamé une carrière solo, qu’il poursuit depuis maintenant plus de vingt avec la maestria qu’on lui connaît.

Problème : Morrissey n’appartient pas au camp des bénis oui-oui prêt à chanter les louanges de « l’homme citoyen du monde », de la société multiculturelle ou autres fadaises dont raffolent sûrement les journalistes des Inrocks. Et cette propension à ne pas vouloir bêler en chœur avec le troupeau de l’antiracisme fait évidemment de Morrissey quelqu’un de suspect… Et ce n’est pas cette énième affaire qui risque de faire taire nos journalistes toujours avides de sensation fortes (sic). En proie à un litige qui l’oppose depuis plusieurs années au New Musical Express (NME), Morrissey a demandé la tenue d’un procès pour savoir, si effectivement, il avait tenu des propos qualifiés de racistes en 2007 lors d’un entretien avec le journaliste Tim Jonze (image ci-contre). Dans cet entretien, la clairvoyance du Moz’ l’aurait conduit à critiquer « la politique d’immigration de son pays » et toujours selon le journal, le chanteur « se serait lamenté de sa conséquence : la mort de l’identité anglaise ». Morbleu, on en tient un.

Un odieux facho qui pense (si ces propos sont avérés) que les vagues d’immigration qui se déversent en Europe et a fortiori en Angleterre ne sont pas franchement la panacée pour les peuples européens. Depuis plusieurs années, Morrissey se battait donc pour l’ouverture d’un procès en diffamation qui suite à des auditions a été accepté pour 2012 par le juge Tugendhat. Une première victoire pour Morrissey qui voit ici l’occasion de laver l’affront qui a consisté selon lui à déformer ses propos. Une vengeance du tabloïd qui n’aurait jamais digéré une arrivée du Moz’ sur scène « drapé dans un Union Jack » à Londres en 1992.

Pour le moment, Les Inrocks prennent le parti d’attendre la fin du procès au motif « qu’entre deux provocations goguenardes et six pirouettes, nous n’avons jamais parlé à un raciste : au pire à un patriote », dixit le grand sage JD Beauvallet. Attendre donc. Histoire « d’y voir plus clair une bonne fois pour toutes. Et de virer ou non le nom “Morrissey” de son carnet d’adresse ». Une tirade qui montre l’indépendance d’esprit dont fait preuve ce cher JD, qui tel un vrai rebelle patientera fiévreusement jusqu’à la décision du tribunal pour savoir si The Moz’ appartient au camp des méchants.

Et si la justice condamne le chanteur, alors la sanction ne se fera pas attendre. Viré sur le champ du carnet d’adresse de ce cher JD et des Inrocks. Un choc terrible pour le rocker qui à coup sûr ne s’en remettra pas…

Tremble Morrissey, tremble !

Crédit photo Une : Caligula/Wikipédia sous licence Creative Common
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