31/10/11 – 18h30
MILAN (NOVOpress) – « Les demandeurs d’asile sont des malades mentaux » : non, ce n’est pas un abominable slogan raciste, ou le propos de comptoir d’un beauf incapable d’apprécier la diversité, mais la conclusion d’une étude scientifique, et d’inspiration on ne peut plus immigrationniste. Intitulée « Viras », elle vient d’être présentée à Milan, au premier Congrès national « Psychiatrie et culture dans l’Italie multiethnique ». Cette étude, la première du genre en Europe, a été élaborée dans le cadre d’un projet de recherche mené par le Master « Politiques migratoires, human care et management durable » de l’Université Catholique du Sacré Cœur (qui vise à faire « abandonner les points de vue partiaux et ethnocentriques » sur l’immigration), la Croix Rouge italienne et le think-tank hautement politiquement correct « veDrò–L’Italie au futur », qui réunit des personnalités de centre gauche et de centre droit.
Principal résultat de l’étude : « l’ensemble de l’échantillon (100%), dont l’âge moyen est compris entre 25 et 35 ans, présente des symptômes de maladie. 76% montrent des signes clairs de trouble psychiatrique, au premier chef la dépression, et 24% des troubles physiques de type divers. 100%, à nouveau, de l’échantillon prennent des médicaments ou reçoivent des soins psychologiques (23%)».
Les chercheurs ont également examiné les motivations qui ont poussé les immigrés à déposer une demande d’asile. Cette partie de l’étude est fondée sur les déclarations des immigrés eux-mêmes, qui n’ont manifestement été soumises à aucune critique. Elle reflète donc, bien plus que la réalité, les stratégies des immigrés pour faire aboutir leur demande et la perception qu’ils ont des points faibles du système d’immigration occidental. C’est à ce titre qu’elle n’est pas dénuée d’intérêt.
D’après donc ces déclarations, « dans 15% des cas, la décision de déposer une demande d’asile vient de la discrimination pour des problèmes liés à l’identité sexuelle (homosexualité masculine) ». Ce taux de 15%, notent non sans naïveté les auteurs de l’étude, « paraît élevé tant dans l’absolu que par rapport au 30% (seulement le double) du principal motif pour lequel on continue à demander l’asile : la fuite d’une guerre ou de conflits, et l’activité politique ». Il faut dire que le fait qu’un pays soit ou non en guerre est plus facile à vérifier…
« Finalement », toujours selon les déclarations des immigrés reçues avec une foi aveugle par nos chercheurs de l’Université du Sacré Cœur, « le résultat le plus choquant : 82% de l’échantillon des demandeurs d’asile ont subi la torture, et 51% de ceux-ci ont subi la torture alors qu’ils étaient emprisonnés ». Dans seulement 27% des cas, il s’agissait de torture physique. « Dans près de 50% des cas, les tortures ont été accomplies à travers des pratiques déshumanisantes et à travers la violation et l’humiliation de tabous culturels ». Faute d’exemples concrets, on ne sait trop de quoi il est question.
« Les conclusions, commente justement Benedetta Rizzo, présidente de “veDrò”, ne laissent pas place au doute : la migration, en l’absence d’un projet complet d’accueil, représente en soi un très grave facteur de stress qui compromet toute possibilité de pleine intégration ». Benedetta Rizzo termine malheureusement sur des lieux communs d’une absolue vacuité : « La politique a en ce sens une très haute responsabilité, celle de comprendre le phénomène et d’essayer de donner des solutions qui répondent à l’ampleur des problèmes ».
Certains se rappelleront les propos de Serge Boret Bokwango, représentant du Congo à l’Office des Nations Unies à Genève – et qui, lui, ne parle pas en langue de bois : « Les immigrés africains en Italie sont les poubelles de l’Afrique ».