Les principales composantes de l’idéologie dominante sont les suivantes : cosmopolitisme + libre-échange mondialiste + droits de l’homme.
Credo et tabous
Cette idéologie repose sur un credo : des formules toujours répétées par l’ensemble du système et qui tendent à devenir des tabous :
- les nations et les frontières sont dépassées ; les problèmes contemporains ne peuvent être réglés que par une gouvernance mondiale ; les Etats sont trop étriqués pour y faire face ;
- le protectionnisme c’est la guerre ; plus le commerce et la banque sont libres de toute entrave étatique plus ils procurent la paix et la prospérité ;
- l’initiative privée est toujours plus efficace et plus économe que l’action des Etats ;
- l’immigration (de peuplement) est une chance pour la France (ou pour l’Europe) ; il n’y a aucune relation entre insécurité et immigration, entre chômage et immigration ; la France a toujours été un pays d’immigration ; nous sommes tous des immigrés ;
- les races humaines, les différences humaines ou entre les sexes n’existent pas : elles ne sont que le produit arbitraire de la culture. Elles ne sont que de peu d’importance pour la société. Par contre la diversité et le métissage sont un atout ;
- toutes les cultures se valent (mais la nôtre est quand même plus mauvaise) ; toutes les religions sont respectables (sauf le catholicisme que l’on peut critiquer et moquer sans être accusé de « cathophobie ») ;
- tous les hommes ont les mêmes droits imprescriptibles ; les étrangers sont, chez nous, chez eux (F. Mitterrand) ; tous les étrangers sont nos frères ;
- il faut lutter contre toutes les discriminations, contre toutes les exclusions (seule l’exclusion par l’argent est légitime…) et contre le “racisme et la xénophobie” ;
- il ne faut pas confondre islam et islamisme ; l’islam est une religion comme les autres tout à fait compatible avec l’Europe (l’Europe ne doit pas être un « club chrétien » pour J. Attali) ;
- nous avons une dette morale vis-à-vis de l’Afrique et des Noirs en particulier.
Ces tabous constituent une idéologie, c’est-à-dire un discours au service (…) [du pouvoir, mais] qui s’enracine dans l’utopie égalitaire, constructiviste et cosmopolite, c’est-à-dire dans une vue du monde (…) ; [une vue du monde aux antipodes des] valeurs et des principes de la droite. » (Jean Violette) Ces tabous sont aussi des préjugés mortels : rappelons-nous le mot de Toynbee selon lequel les sociétés meurent par suicide non par meurtre.
La communication de Jean Violette est structurée en trois parties, suivies d’une conclusion :
– Pourquoi la droite de gouvernement a-t-elle adopté l’idéologie de la super-classe mondiale ? (p.2) ;
– En se ralliant à la nouvelle idéologie dominante la droite de gouvernement a cependant commis deux erreurs fatales (p.8) ;
– La droite oligarchique se condamne donc à la marginalisation politique (p.14).
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